Recul partiel des AGS

Devant le scandale suscité par la décision de justice de juillet dernier contraignant 47 travailleurs licenciés à rembourser aux AGS (un organisme patronal qui se substitue aux patrons défaillants ou introuvables) des indemnités de licenciement qu’ils avaient depuis longtemps utilisées, le gouvernement s’est retrouvé contraint de faire pression sur ces mêmes AGS pour qu’elles revoient leur note.

Ainsi, la moitié des anciens salariés n’auront finalement rien à payer, tandis que l’autre verra les sommes demandées divisées par deux et étalées sur trois ans. Cela reste révoltant, bien que le soulagement de ne pas avoir à payer la totalité des sommes demandées soit évidemment perceptible.

On peut facilement s’imaginer la quantité de cheveux blancs qu’ont dû se faire les familles concernées ces derniers mois. Mais cela, patrons, juges et gouvernement n’en ont que faire.

Cette sombre et sordide histoire illustre en tous les cas jusqu’où va le cynisme patronal aujourd’hui, encouragé explicitement par le gouvernement. Il n’y a pas d’autre issue que de les contre-attaquer collectivement pour éviter que nos droits soient rabotés et leur faire ravaler leur morgue.