Brève
Walor, Bogny-sur-Meuse ( Ardennes)
Soutien aux grévistes assignés en justice
Walor, leader européen de fabrication de pièces usinées pour l’automobile, est de nouveau en butte à la colère des travailleurs, cette fois sur son site de Bogny-sur-Meuse. Les salaires y sont insuffisants, les pressions patronales s’exercent à tous les niveaux. Et ce sont les femmes qui ont donné l’impulsion au mouvement : leur salaire, à poste équivalent, est de 200 euros inférieur à celui des hommes.
95% des travailleurs du site de Bogny-sur-Meuse sont en grève depuis mercredi 31 mars. Ils se battent pour une augmentation du taux horaire et l’égalité salariale. Face à ce mouvement, la direction a sorti la grosse artillerie : constat d’huissier et comparution devant la justice de quatre grévistes, qui doivent répondre du chef d’accusation d'« entrave à la liberté de travailler ». Ils sont menacés de licenciement. A croire que ces quatre là ont bloqué à eux seuls un site comptant 184 salariés, dont la quasi totalité est en grève depuis une semaine. Face à ce mouvement qui rappelle la grève victorieuse des travailleurs du site Walor de Vouziers en février dernier, la direction est vite passée à l’offensive et a opté pour des manœuvres d’intimidation.
Une quarantaine de personnes s’est retrouvée devant le tribunal de Charleville-Mézières mardi 6 avril pour soutenir les travailleurs menacés. Les grévistes sont bien déterminés à se défendre et à poursuivre leur mouvement, soutenus par leurs collègues grévistes qui, eux, sont restés sur le piquet devant l’usine.