Raffinerie Petroplus (ex-Shell) de Petit-Couronne (Seine-Maritime) :  Une seule certitude pour les travailleurs : ne compter que sur eux-mêmes

Communiqué
07/11/2012

Alors qu'il devait se prononcer lundi 5 novembre sur les offres de reprise de la raffinerie Petroplus en liquidation, le tribunal de commerce de Rouen a annoncé, mardi 6, qu'il se donnait jusqu'au 13 novembre. Non pas pour statuer, mais pour dire s'il laissera un nouveau délai, jusqu'au 4 décembre, pour que les repreneurs éventuels peaufinent leur dossier.

La seule offre de reprise ferme a été faite par Netoil (lequel s'est associé avec BP et Hyundai). Mais son dossier est toujours considéré comme « non finalisé » par le tribunal. Il y a six autres « marques d'intérêt » qui ne sont pour le moment pas encore des offres : le fonds d'investissement de l'Etat libyen, deux groupes suisses, un groupe iranien, un autre irakien, APG de Hongkong. Autant de requins des affaires et de la finance, à la recherche d'un « bon coup ».

Aux manifestants « montés » à Paris le 30 octobre pour manifester devant le siège de la Shell, son représentant a déclaré que sa société récusait toute responsabilité dans la situation, et que la Shell avait déjà fait un gros effort en leur confiant du brut à raffiner.

La responsabilité de la Shell est pourtant écrasante. En se désengageant de la raffinerie qu'elle a exploitée ainsi que ses travailleurs pendant 80 ans, elle a pris le risque de laisser 470 personnes sur le carreau, plus les centaines de sous-traitant et les commerçants qu'ils font vivre.

Le gouvernement se contente de tirer les sonnettes et de faire le VRP. À aucun moment il n'imposera la seule décision qui vaille : interdire les licenciements et mettre Shell en demeure d'assurer les salaires de ses ex-employés qui ont, pendant des années, produit ses milliards de profits