P&O Ferries – Calais : Le virus ne connaît par les frontières, les attaques des capitalistes non plus30/04/20202020Brèves/medias/breve/images/2020/04/PO_Ferries_Dover_Harbour.jpg.420x236_q85_box-0%2C42%2C800%2C491_crop_detail.jpg

Brève

P&O Ferries – Calais

Le virus ne connaît par les frontières, les attaques des capitalistes non plus

Illustration - Le virus ne connaît par les frontières, les attaques des capitalistes non plus

Lors de son intervention, au début de la "crise" du coronavirus, Macron a indiqué que les frontières de l'Espace Schengen étaient fermées. Pourtant celles avec le Royaume-Uni, qui n'a jamais fait partie de cet Espace, sont restées et restent ouvertes. Dans un premier temps, le trafic de marchandises et de voyageurs a continué, comme si de rien n'était.
Mais, la situation sanitaire se dégradant, les limites du nombre de passagers à bord des car ferries ont été abaissées à 150 (pour une capacité maximale habituelle de quelques 2 000). Puis, le trafic des voyageurs, sauf exceptions très limitées, a été totalement stoppé.
C'est alors que la direction de P&O Ferries a poussé des cris d'orfraie, retirant de service la moitié de sa flotte entre Calais et Douvres, au motif qu'il ne serait pas rentable de ne transporter que du fret. Elle exige quelques 250 millions de £, dont 150 millions de £ du contribuable britannique, rien de moins. Faute de quoi, elle menace de ne plus assurer le trafic entre l’Angleterre et le continent, ce qui fait peser le risque d’une pénurie de produits vitaux.
Mais elle ne s'arrête pas en si bon chemin et annonce une véritable attaque en règle contre ses salariés anglais sous prétexte de la crise sanitaire : suppression des congés payés en période de forte activité, planification imposée en période basse, remise en cause des salaires, des roulements de travail, engagement à renoncer au droit de grève, suppression de toutes les dispositions relatives à l'ancienneté, en particulier en cas de licenciement, alignement des conditions de travail sur ce qu'il se fait de moins bien au nom de la concurrence et, pour couronner le tout, baisse de 20 % des coûts, au rang desquels elle range, bien évidemment, les salaires et le nombre de salariés.

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