Aisne : Sucrerie Saint-Louis - Eppeville : non à la fermeture04/03/20192019Brèves/medias/breve/images/2019/03/Eppeville_gilet_orange_planteur.JPG.420x236_q85_box-0%2C578%2C1500%2C1422_crop_detail.jpg

Brève

Aisne

Sucrerie Saint-Louis - Eppeville : non à la fermeture

Illustration - Sucrerie Saint-Louis - Eppeville : non à la fermeture

Vendredi 1er mars, plus de 300 personnes se sont rassemblées devant la sucrerie d’Eppeville à l’appel de la Confédération générale des planteurs de betteraves.
Elles protestaient contre l’annonce de fermeture de deux sucreries dont celle d’Eppeville, par  Saint-Louis Sucre, propriété du groupe Südzucker.

La campagne étant finie, peu de salariés travaillaient ce jour-là et le rassemblement réunissait essentiellement des planteurs,  plus de 1200 planteurs, gros et petits, étant concernés par l’arrêt de la sucrerie ainsi que des salariés de la sucrerie, d’autres de différentes entreprises des environs et des gilets jaunes.
Les représentants des planteurs ont regretté que Südzucker n’ait pas fait le choix de réduire la production sur tous ses sites sans en fermer aucun en attendant que le marché reprenne.

Certains représentants des planteurs ont aussi évoqué la possibilité que la sucrerie soit reprise par des planteurs ou par d’autres groupes sucriers.
Les élus ont invoqué les responsabilités de l’Europe et le « manque de loyauté » de l’entreprise qui a reçu 8,8 millions d’euros d’aide public au titre de crédit impôts CICE.

Südzucker n’a que faire de la situation des planteurs comme de celle des ouvriers qui font sa fortune. Et il faut croire que Südzucker n’est pas trop impressionné par les critiques des hommes politiques car l’expérience montre leur impuissance pour s’opposer aux politiques de grands trusts capitalistes.

.La sucrerie compte aujourd’hui plus de 120 salariés sans compter les nombreux saisonniers et 500 emplois qui en dépendent. La fermeture entraînerait une catastrophe sociale, toucherait directement les travailleurs concernés et indirectement bien des commerces, d’autant que personne ne croit aux reclassements promis par la direction.

Les négociations de la direction avec les syndicats doivent commencer après le 12 mars qui est le jour des élections des représentants du personnel des usines Saint-Louis.

Mais dans cette guerre commerciale que se mènent les grands groupes sucriers, quelles que soient les solutions trouvées par les trusts, les politiques ou les représentants des planteurs, les travailleurs ne doivent pas accepter d’être sacrifiés pour des intérêts autres que les leurs.

 

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