Verrerie Arc (Arques - 62) :  Sauver l’emploi ? Non, les profits des patrons.

Echo d'entreprise
01/05/2020

Face à la crise économique accélérée par l’épidémie, le ministre Bruno Lemaire a annoncé une aide directe de l’État, de 31 millions d’euros, au groupe Arc. Le ministre de l’économie se cache derrière les milliers d’emplois qui risqueraient de disparaître si cette aide directe n’était pas versée aux actionnaires de ce groupe mondial. Cette nouvelle aide de l’État ne devrait être qu’un début puisque l’agglomération de Saint-Omer (Capso) a annoncé dès le début de la crise qu’elle ferait elle aussi un geste, tout comme la région Hauts-de-France.

Mais pour les travailleurs, pas de quoi être rassurés par cette annonce. L’an dernier, lors du dernier « plan d’aide » de l’État de plusieurs dizaines de millions d’euros, les patrons d’Arc annonçaient en même temps un plan de suppression de 700 postes.

Cela fait des années que les patrons de ce groupe mondial serinent la même vieille rengaine de l’entreprise qui va mal. Mais depuis toutes ces années, l’entreprise est toujours « leader mondial des arts de la table ».

Les propriétaires du groupe Arc continuent de s’enrichir sur l’exploitation des travailleurs qui ne cesse de s’aggraver et grâce à l’argent public qui leur est versé depuis des années. Difficile d’en faire le total, mais en quelques années, c’est plusieurs centaines de millions d’euros que le groupe a perçu grâce aux aides publiques.

Si, aujourd’hui, les hôpitaux manquent cruellement de moyens pour pour faire face efficacement à l’épidémie de covid-19, c’est parce que les grandes entreprises capitalistes, comme Arc, vivent sous perfusion massive d’argent public depuis des dizaines années.

P&O Ferries – Calais :  Le virus ne connaît par les frontières, les attaques des capitalistes non plus

Echo d'entreprise
30/04/2020

Lors de son intervention, au début de la "crise" du coronavirus, Macron a indiqué que les frontières de l'Espace Schengen étaient fermées. Pourtant celles avec le Royaume-Uni, qui n'a jamais fait partie de cet Espace, sont restées et restent ouvertes. Dans un premier temps, le trafic de marchandises et de voyageurs a continué, comme si de rien n'était.
Mais, la situation sanitaire se dégradant, les limites du nombre de passagers à bord des car ferries ont été abaissées à 150 (pour une capacité maximale habituelle de quelques 2 000). Puis, le trafic des voyageurs, sauf exceptions très limitées, a été totalement stoppé.
C'est alors que la direction de P&O Ferries a poussé des cris d'orfraie, retirant de service la moitié de sa flotte entre Calais et Douvres, au motif qu'il ne serait pas rentable de ne transporter que du fret. Elle exige quelques 250 millions de £, dont 150 millions de £ du contribuable britannique, rien de moins. Faute de quoi, elle menace de ne plus assurer le trafic entre l’Angleterre et le continent, ce qui fait peser le risque d’une pénurie de produits vitaux.
Mais elle ne s'arrête pas en si bon chemin et annonce une véritable attaque en règle contre ses salariés anglais sous prétexte de la crise sanitaire : suppression des congés payés en période de forte activité, planification imposée en période basse, remise en cause des salaires, des roulements de travail, engagement à renoncer au droit de grève, suppression de toutes les dispositions relatives à l'ancienneté, en particulier en cas de licenciement, alignement des conditions de travail sur ce qu'il se fait de moins bien au nom de la concurrence et, pour couronner le tout, baisse de 20 % des coûts, au rang desquels elle range, bien évidemment, les salaires et le nombre de salariés.

Centre hospitalier de Clermont (Oise) :  Cela ne fera pas taire la colère

Echo d'entreprise
22/04/2020

Avec une prime pour les hospitaliers, le gouvernement cherche à éteindre la colère.

Mais ce n'est pas d'une prime dont il y a besoin ! Ce qui est nécessaire c'est une augmentation générale des salaires, une augmentation des effectifs et la réouvertures des lits fermés.

Cette prime n'éteindra pas la colère d'autant que tous les jours il y a des motifs supplémentaires de mécontentement.

Par exemple, à la Blanchisserie, la réception du linge de patients dont certains sont contaminés présente un risque certain.

Et bien, il aura fallu mettre les pieds dans le plat pour que nos réclamations aboutissent enfin à une visite du comité d'hygiène et de sécurité ! Et d'un seul coup, il y a eu alors des équipements réglementaires et des masques.

Par ailleurs, il a fallu un mois pour que ceux qui livrent à l'hôpital aient des masques qui les protègent eux-mêmes et les soignants qui réceptionnent.

Alors il faudra autre chose qu'une aumône pour éteindre la colère.

Cartonnerie Allard - Compiègne (Oise) :  Contre le virus du profit

Echo d'entreprise
22/04/2020

 Suite à deux débrayages la direction de la cartonnerie Allard de Compiègne a lâché une prime de 600 euros.

Mais aussitôt après, elle a annoncé des heures supplémentaires et la reprise de la production de cartons de déménagement.

Le virus du profit est dangereux pour la santé des travailleurs.

C’est vrai tout le temps dans cette société capitaliste, mais plus encore dans cette période d’épidémie.

Colgate - Compiègne (Oise) :  Les profits à ceux qui les produisent

Echo d'entreprise
22/04/2020

bâtiment de la direction du groupe américain à New york

La direction de Colgate dit "réfléchir" à verser aux salariés une prime exceptionnelle "Covid".

Elle voudrait faire oublier qu'elle n’a toujours pas fourni les masques nécessaires.

Cela fait des semaines que les salariés de l'usine de Compiègne ne voient rien venir.

Quand il s'agit de leurs profits, les patrons réfléchissent très rapidement.

Les profits que le groupe engrange grâce aux travail des ouvriers, employés et autres salariés doivent servir à augmenter les salaires, embaucher pour que chacun travaille moins, surtout dans cette période où le travail est encore plus fatigant, et investir dans la sécurité au travail.

Toyota- Onnaing (Nord) :  Préparation d’un redémarrage lent

Echo d'entreprise
21/04/2020

La direction de l’usine a beaucoup communiqué sur le « redémarrage de la production chez Toyota ». Mais en réalité, il n’y a pas de production qui puisse sortir des ateliers avant jeudi 23, et encore à minima.

Le mécontentement est massif contre une reprise complète de l’activité. Les chefs qui ont dû appeler tous les ouvriers un par un l’ont mesuré.

C’est sans doute cela qui explique que les mesures proposées par la direction aux syndicats le 20 avril sont moins défavorables que ce que la loi permet. Entre autres : les congés d’été sont maintenus ; la possibilité de s'accaparer 6 jours de congés par salarié est écartée ; les salaires et les primes des jours de chômage partiel pourraient être complétés à 100%, contre une seule journée de congé payé abandonnée. Malgré tout, cela représente bien peu en regard de ce que gagnent les actionnaires de ce groupe. Ils ont largement de quoi payer l’intégralité des salaires, et sans faire appel à l’aide de l’Etat !

Quant aux mesures présentées par la direction, elles ne pourront pas protéger véritablement les travailleurs de la contamination. 4 500 salariés regroupés dans une usine, c'est de fait un risque réel d'une explosion de l'épidémie dans la région. D’ailleurs, ce qui inquiète le plus les travailleurs, au-delà du risque d’être contaminé soi-même, c’est de propager la maladie vers des parents ou des grands-parents.

Pour protéger leur santé et celles de leurs proches, les travailleurs devront imposer leurs propres choix, collectivement.

Verallia – Cuffies (Aisne) :  Il faut plus de sécurité !

Echo d'entreprise
17/04/2020

L'entreprise située à côté de Soissons reste ouverte pendant le confinement.

La direction a refusé de mettre en chômage partiel les travailleurs comme le demandait la CGT en prétextant que les bouteilles en verre sont fabriquées pour l'alimentaire.

Ce faisant, comme le souligne le syndicat CGT du site, même si des précautions sont prises, la direction fait prendre des risques à ceux qui viennent travailler. Il y a des prises de températures à l'entrée de l'usine mais la direction a laissé passer des jours avant de fournir des masques dont l'efficacité n'est pas prouvée.

Certains travailleurs pour lesquels il y avait une suspicion d'avoir contracté le coronavirus ont dû partir en arrêt maladie et cela inquiète à juste titre ceux qui restent.

Les conditions de travail sont déjà dures en verrerie et il n'y a pas de raison de venir travailler avec l'inquiétude de tomber malade.

Si cette production est réellement indispensable, c'est de la responsabilité de la direction d'assurer toute la sécurité.

Associations d’aide à domicile (Denain) :  Pénurie, bêtise et mépris

Echo d'entreprise
16/04/2020

Dans le Denaisis, comme ailleurs, dans les associations d’aide à domicile, une partie des personnes qui travaillent chez les personnes âgées ou malades ne sont pas salariées de l’association, mais sont « mandataires » : c’est l’association qui fait leurs fiches de paie et qui organise leur remplacement si besoin. Mais elles sont payées directement par la personne âgée.

Déjà, pour les salariées de ces associations, dites « prestataires », il est compliqué d’avoir des masques en quantité suffisante : souvent seulement deux masques par jour fourni par l’association, qui doivent être complétés (parce qu’évidemment ce n’est pas assez vu le nombre de personnes chez qui les aides interviennent !) en allant quémander des masques dans les pharmacies… qui sont plus ou moins compréhensives.

Mais pour ces aides à domiciles « mandataires », les associations qui organisent leur travail ont estimé que ce sont leurs « employeurs » qui doivent leur fournir des masques… c’est-à-dire les personnes chez qui elles interviennent ! Comme si ces personnes âgées dépendantes ou ces malades pouvaient tranquillement sortir, et encore plus trouver des masques et des gants à acheter pour leur aide à domicile. On marche sur la tête !

Certes, la pénurie générale de masques n’est pas de la responsabilité de ces associations, mais leurs directions ne sont pas obligées d’en rajouter dans la bêtise et le mépris, au risque de mettre en danger la santé de ces travailleuses et celle des personnes âgées.

Chanel (Oise) :  Vive la solidarité… des travailleurs !

Echo d'entreprise
15/04/2020

Chanel se vante d’avoir produit des dizaines de milliers de masques.

Mais en fait, la seule contribution de l’entreprise a été de livrer de la matière première.

Ce sont des dizaines de travailleurs de Chanel qui se sont portés volontaires pour fabriquer bénévolement ces masques en utilisant leur machine à coudre personnelle.

Il y a ceux qui communiquent pour faire de la publicité et il y a ceux qui font le travail…

Même en temps de crise sanitaire, pour la solidarité, il ne faut compter que sur les travailleurs !

CAPSO - 62 :  Crise du Corona : les éboueurs ne gagneront que ce qu’ils imposeront eux-mêmes

Echo d'entreprise
15/04/2020

Le 18 avril 2018… avant la distanciation sociale !

Depuis le début de la crise du corona-virus, les agents de la CAPSO continuent de collecter les déchets. Et si lundi soir, le président Macron a remercié les éboueurs, ces derniers n’oublient pas que, dans l’Audomarois comme dans bien d’autres endroits, ils ont subi ces dernières années des attaques contre leurs conditions de travail.

Avec le retour des beaux jours et l’augmentation des déchets verts alors que les déchetteries sont fermées. Les poubelles sont plus lourdes et cela fait des tournées à rallonge. Certains jours, il faut décharger quatre fois le camion lors d’une seule tournée.

La médecine du travail a limité, à juste titre, le nombre de salariés qui se changent et se lavent en même temps dans les vestiaires. Mais cela a comme conséquence un rallongement supplémentaire de la journée. Et pour l’instant, la direction refuse de payer ce temps supplémentaire.

Si les agents ont des masques et du gel hydroalcoolique, ils sont toujours à trois par cabine dans les camions et ne peuvent donc pas respecter les distances de sécurité !

Les responsables politiques qui les applaudissent aujourd’hui sont les mêmes qui leur suppriment les tickets-restaurant depuis la crise sanitaire. Et si une prime a été annoncée, les travailleurs de la Capso n’en connaissent toujours pas le montant. Et ce, alors qu’un mois déjà s’est passé depuis le début du confinement.

Mais les travailleurs du ramassage des déchets de la CAPSO n’ont pas oublié qu’il n’y a pas si longtemps ils avaient su, par leurs grèves, tenir tête et se faire respecter face aux attaques contre leurs conditions de travail menées par des politiciens locaux et nationaux. Ils sauront, si besoin, réappliquer cette leçon.