Centre Hospitalier de Beauvais :  masques à durée de vie variable

Echo d'entreprise
28/03/2020

Le manque de matériel, et notamment de masques FFP2 est choquant.

Nous utilisons ceux de 2008 datant du H1N1. Évidemment, ils sont périmés, les élastiques pètent, mais certains charlatans n’hésitent pas à revoir la date de péremption à leur sauce et disent qu’ils sont utilisables au moins 10 ans.

Mais c’est faux car, avec le temps, la charge électrostatique qui contribue à l’effet de filtration de ce type de masque diminue progressivement.

Pour pouvoir les utiliser en toute sécurité plus de cinq ans après leur fabrication, il faudrait s’assurer qu’ils ont été stockés dans de bonnes conditions et réaliser un certain nombre de tests.

Cette utilisation met en danger les patients comme les soignants et c’est la conséquence des politiques criminelles d’économies des différents gouvernements.

Oise :  Clermont : au Centre Hospitalier

Echo d'entreprise
24/03/2020

Guerre sans soldats

D’ordinaire les ASH sont en nombre à peine suffisant pour assurer toutes leurs tâches et notamment le maintien de l’hygiène.

A présent qu’il faut tout nettoyer et renettoyer, y compris les poignées de porte, il crève les yeux que nous avons besoin de plus d’ASH. Comment combattre le virus sans assez de « soldats », pour reprendre le vocabulaire guerrier de Macron ?

Il faut d’urgence en embaucher.

Politiques criminelles

Le nombre de lits d’hospitalisation est passé en France de 11,5 pour 1 000 habitants à 6,5 en 40 ans.

Dans le pays, à 20h, des gens ouvrent leurs fenêtres et applaudissent les soignants qui luttent en première ligne pour sauver des vies.

Cela ne dédouane absolument pas tous ces ministres et présidents qui ont supprimé ces lits d’hospitalisation.

Les héros ne vivent pas que d’eau fraîche

Le gouvernement a sorti des milliards par centaines pour les banques, les spéculateurs et les grandes entreprises, avant même que ces capitalistes ne souffrent de la situation actuelle.

Mais pour augmenter les salaires des hospitaliers qui revendiquent depuis des mois, il n’y a que de vagues promesses…

Pour les 300 € par mois, il faudra se mobiliser.

Decathlon :  A fond la forme… des profits !

Echo d'entreprise
23/03/2020

En pleine période confinement la famille Mulliez, propriétaire de Decathlon, fait pression pour que les salariés soldent leurs RTT et leurs jours de congés 2019 pendant la période confinement. D’après la CFDT dans la Voix du Nord, il leur resterait en moyenne de six jours de congés, l’entreprise ayant fait pression sur une partie d’entre eux pour qu’ils ne les prennent pas en fin d’année 2019 pendant les périodes de forte activité.

Le gouvernement et les députés ont bien sûr entendu les exigences patronales, une majorité a voté une loi dans ce sens, qui sera rapidement d’application !

Se préparer à faire bosser les travailleurs à fond la caisse quand la reprise se fera et au passage leur piquer quelques jours de salaire, voilà comment une des familles capitalistes les plus riches de France conçoit la solidarité face à la grave pandémie que traverse l’humanité !

Oui, à fond pour virer ces exploiteurs, et que les travailleurs gèrent eux-mêmes toute la société.

Chauss’expo (Nord) :  Des pressions pour obtenir un minimum

Echo d'entreprise
22/03/2020

Dans les entrepôts de chaussures Chauss’expo à Lesquin, un peu plus de 50 travailleurs préparent les livraisons pour les 186 magasins Chauss’Expo.

Dans les jours qui ont précédé les annonces du gouvernement, ils ont dû faire pression pour que du gel hydroalcoolique soit mis à disposition. Aucune mesure n’avait été prise.

Lorsque des délégués syndicaux ont demandé à ce que les locaux communs soient nettoyés plus souvent la DRH a répondu « je ne vais pas payer une prestation supplémentaire ». Même des choses élémentaires comme laisser les portes des locaux communs ouvertes afin de ne pas toucher les poignées, ils n’y avaient pas pensé.

Le lundi suivant l’annonce de fermer tous les magasins, le directeur de l’entrepôt a réuni les travailleurs pour expliquer le travail à faire malgré la fermeture des magasins. Les travailleurs disaient que c’était irresponsable de faire travailler à cinquante dans la mesure où ils pouvaient se contaminer les uns les autres. Ils ont demandé à être au chômage partiel mais sans perte de salaire. Il a répondu que pour l’instant ils ne l’envisageaient pas. En début d’après-midi, c’était la même réponse : « nous attendons les mesures qu’Emmanuel Macron va annoncer ce soir ».

Plus tard dans la journée, les travailleurs étaient informés qu’ils seraient au chômage partiel à partir du mardi, pendant au moins 15 jours et sans perte de salaire.

En même temps, faire travailler alors que les 186 magasins sont fermés ne servait pas à grand-chose...

Cartonnerie Allard - Compiègne (Oise) :  ras le carton

Echo d'entreprise
22/03/2020

carton rouge !

L’usine Allard qui emploie moins de cent ouvriers, produit du carton, entre autre pour les sociétés de déménagement. Depuis le début du confinement cette production n’a pas été arrêtée. Le samedi 21 mars, la direction a même demandé aux salariés de venir travailler en heures supplémentaires le matin, ce que beaucoup ont refusé.

Or à Compiègne et ailleurs, les agences de déménagement tournent au ralenti quand elles ne sont pas tout simplement fermées pour quinze jours au moins.

Le patron en profite en fait pour faire du stock en vue de la sortie du confinement. Il accumule surtout de quoi faire monter la colère des ouvriers.

Novares. Libercourt (59) :  Le virus et les patrons : deux ennemis à combattre

Echo d'entreprise
20/03/2020

Novares, sous-traitant de Toyota fabrique en flux-tendu des pièces plastiques. Pour le lancement d'un nouveau modèle de véhicule, le travail est de plus en plus dur depuis des semaines.

Le mardi 17 mars, la direction a annoncé 45 jours de chômage partiel car beaucoup d'usines de l'automobile sont à l'arrêt. Mais le 18 mars, le patron a changé d'avis, l'usine restera ouverte. Il cherche à faire le maximum de stocks le temps où les usines d'assemblage automobile ne tournent pas. Comme ça, quand ça redémarrera, ils auront des stocks et pourront faire bosser les travailleurs sur le nouveau projet.

Dans les ateliers, tout le monde se marche sur les pieds faute de place, impossible de garder 1 mètre de distance. Les quelques flacons de gel distribués ont très vite été épuisés et en plus, ils étaient périmés depuis 2011. Les masques distribués, eux aussi très vite épuisés, étaient des masques anti-poussière inefficaces contre le virus. La direction a fait la morale en disant qu'il fallait nettoyer ses outils mais elle ne veut pas arrêter les machines à la prise de poste pour permettre que les outils et les commandes soient désinfectés. Une des société de nettoyage n'a pas été payée, les poubelles ne sont plus vidées, les WC et le réfectoire ne sont plus nettoyés.

Pour leurs profits, en dépit de toutes les préconisations sanitaires, les patrons, veulent continuer à produire et faire des stocks. C’est une attitude irresponsable, voire criminelle. Ce sera aux travailleurs d'assurer leur propre sécurité et aussi de prendre en main la direction des usines pour éviter la catastrophe.

Arc (verrerie) à Arques (62) :  CoronARC Virus

Echo d'entreprise
20/03/2020

L’usine Arc, près de Saint-Omer dans le Pas-de-Calais, emploie plus de 5 000 personnes dont 3 000 à la production. La direction a ralenti progressivement sa production depuis le début du confinement. Pour cela, elle a imposé à une partie des travailleurs le chômage partiel payé à 84 % du salaire net. Les salaires sont déjà au ras des pâquerettes pour beaucoup de travailleurs de l’usine et les prix, eux, n’ont pas prévu de baisser. Quant aux patrons, ils auraient largement les capitaux pour payer les salaires à 100 % mais, pour l’instant, ils n’en ont absolument pas l’intention.

Et pour ceux qui travaillent sur le site ? Les choix sanitaires de la direction sont irresponsables. Dans certains secteurs, les travailleurs se changent dans des vestiaires dont les portes ont été retirées. Le prétexte invoqué est qu’ainsi les salariés n’auront pas à toucher la poignée. Mais à l’intérieur des vestiaires, ils n’ont pas les moyens de respecter les distances de sécurité.

Une fois changés, les ouvrières et ouvriers se retrouvent à travailler, avec la même paire de gants plusieurs jours de suite, parfois de la mauvaise taille. Certains travaillent encore cette semaine au coude à coude ou avec un simple bout de carton pour les séparer. Ils tapent sur le même clavier, utilisent les mêmes outils, voire les mêmes gants de protection sur certaines machines. Et tout cela, sans avoir les moyens de les désinfecter après chaque utilisation, ni même de pouvoir se laver les mains faute de savon à certains endroits. Dans certains secteurs, il n’y a toujours pas de masque.

Et quand les produits désinfectants sont arrivés, bien après le début du confinement, ils avaient été achetés à la va-vite dans les magasins du coin : produit vaisselle et bain moussant pour se laver les mains, serpillières jetables anti-bactériens pour nettoyer les claviers et les surfaces… Encore une preuve de l’irresponsabilité de la direction du site pour ce type de problème. Face aux protestations de certains salariés, des chefs leur ont reproché de « propager la psychose ».

Comble de l’ignominie, des directeurs ont maintenu, cette semaine, les convocations de travailleurs en vue de sanctions disciplinaires. Et ce, malgré les consignes de confinement.

« CoronArc », une usine dirigée par des irresponsables qui ont une banque à la place du cerveau.

Somme :  Valéo – Amiens : le capitalovirus sévit à l’usine

Echo d'entreprise
20/03/2020

Il y a eu un cas avéré de coronavirus sur le site d'Abbeville, 8 sur celui d’Amiens.

L’usine va finalement fermer ce vendredi 20 mars, mais pas par souci de la santé des ouvriers : ce sont les difficultés d’approvisionnement en matières premières qui ont motivé cette décision des actionnaires.

Jusqu’au bout, alors que la consigne générale est au confinement le plus strict, les patrons ont exigés que les salariés concentrés à plus de mille dans l’enceinte de l’usine produisent des embrayages automobiles absolument pas indispensables actuellement,.

Le virus du profit est tellement fort, que la direction a trouvé et distribué des masques - qui manquent tant au personnel hospitalier - pour parer l’action des salariés qui exerçaient leur droit de retrait.