Saint-Denis : Des victimes collatérales des attentats livrées à elle-même16/11/20172017Brèves/static/common/img/contenu-min.jpg

Brève

Saint-Denis

Des victimes collatérales des attentats livrées à elle-même

Sans avoir évacué l’immeuble du 48 rue de la République à Saint-Denis où s’étaient réfugiés Abdelhamid Abaaoud et l’un de ses complices, les policiers l’ont mitraillé le 18 novembre 2015, le détruisant en grande partie et obligeant les familles à se calfeutrer pendant de nombreuses heures dans l’angoisse. Quatre habitants ont été grièvement blessés. La plupart des résidents ont été évacués après l’assaut.

Deux ans après, le mépris de l’État pour ces victimes est toujours la règle. Plus de la moitié des habitants ne sont toujours pas relogés. Pire, trois habitants sont aujourd’hui dans la rue.

Après l’assaut, les autorités avaient affirmé qu’elles regarderaient avec bienveillance les demandes de régularisation des sans-papiers mais trois d’entre eux ont été déboutés. Quant aux procédures d’indemnisation des victimes, elles traînent en longueur et sont dérisoires quand elles sont versées.

L’un des habitants résumait la situation en disant avoir le sentiment « d’être un cadavre enterré les pieds dehors ». Les habitants ont donc décidé de manifester le 18 novembre, jour anniversaire de l’assaut, devant l’immeuble du 48, rue de la République, à Saint-Denis, à 11 heures. Ils appellent à venir les soutenir nombreux.

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