L'autre scandale

26 000 travailleurs de la RATP et de la SNCF sont exposés dans les tunnels franciliens à une concentration de particules fines bien supérieure à celle respirée à l'extérieur. Cette pollution a été mesurée aux heures de pointe du trafic routier et en pleine nuit aux heures où les ouvriers de maintenance effectuent des travaux sur les voies. Cette pollution a des effets dangereux sur leur santé, assimilables au scandale de l'amiante. Quand un salarié se mouche, il évacue des poussières noires comme s'il travaillait dans une mine. 

L'origine de ces poussières tient aux frottements entre le frein et la roue, le contact entre la roue et le rail et celui entre le matériel roulant et le système électrique. La direction de la RATP se justifie en prétendant faire le maximum, elle est sensibilisée au problème depuis 40 ans... Elle a seulement fait installer 40 ventilations supplémentaires dans des tunnels. L'ex-patronne de la RATP, devenue ministre des transports affirme suivre attentivement ce dossier. Mais ce sont de mesures immédiates pour le maintien de leur santé dont ont besoin les travailleurs des transports en commun.