Fedex - Roissy : L'irresponsabilité criminelle de la direction01/04/20202020Brèves/static/common/img/contenu-min.jpg

Brève

Fedex - Roissy

L'irresponsabilité criminelle de la direction

L’entreprise de transport international de fret Fedex emploie sur la zone de l’aéroport Roissy environ 2500 salariés. Les possibilités immenses d’une telle entreprise, capable de faire circuler des colis entre 220 pays avec ses 600 avions, ne sont pas mises à profit pour transporter des masques ou des médicaments mais continuent à servir à transporter toute sorte de marchandises loin d’être prioritaires.

Mardi 24 mars, un travailleur intérimaire de l’entreprise est mort du Covid-19 et, depuis, de nombreux autres salariés sont atteints. La direction de l’entreprise est responsable et coupable car, depuis le début de la crise, elle se moque de la santé des travailleurs. D’abord, elle a continué à faire venir au travail les salariés du bassin de Creil où de nombreux cas de Covid-19 avaient été détectés. Ensuite, elle a laissé les travailleurs quotidiennement s’agglutiner par centaines dans le même hall avant de passer les portiques de sécurité et, elle leur a fait poser les doigts sur les mêmes appareils de prise d’empreintes sans les faire nettoyer. Les salariés ont aussi continué à travailler sans aucune protection (ni gants ni masques) côte à côte et à se restaurer, durant leurs pauses, assis les uns à côté des autres autour de grandes tables. Finalement au bout d’une semaine de confinement du pays, l’entreprise s’est contentée d’installer quatre distributeurs de gel hydroalcoolique pour tout le site, à l’entrée et à la sortie. Et l’organisation du travail ne permet toujours pas de respecter les mesures de distanciation malgré quelques aménagements de postes. Enfin, après la contamination avérée de travailleurs, Fedex n’a même pas procédé à une véritable désinfection des postes de travail et des outils de travail : dans certains cas la « désinfection » a consisté à passer un simple coup de lingette !

Etant donné le danger qu’on leur fait courir, de plus en plus d’embauchés ne se rendent plus au travail. Du coup, la direction a fait appel à encore plus d’intérimaires en les faisant parfois travailler sur deux vacations de 17H30 à 5H du matin. Sous la pression des syndicats, les boîtes d’intérim ont annoncé en début de semaine qu'elles n'enverraient plus d’intérimaires à Fedex. Mais seulement deux jours après, certaines d'entre elles demandent aux intérimaires de retourner travailler chez Fedex sous prétexte que le site aurait été désinfecté et que quelques mesures de protection auraient été prises.

Les patrons de l'intérim comme ceux de Fedex, obnubilés par leurs profits, veulent coûte que coûte poursuivre l’activité quitte à contaminer des travailleurs et, à faire d’eux, des propagateurs du virus malgré eux.

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