Saint Denis (93)

Suppression des bus en centre-ville : une décision révoltante

Brève
22/02/2023

L’annonce de la municipalité de supprimer tous les arrêts de bus en en centre-ville à la fin du mois de juin révolte les habitants de toutes les cités. Quelques arrêts, souvent situés à plus ou moins un kilomètre des cités, déposeront les habitants, leur rendant plus difficile l’accès aux services du centre-ville.

Cette décision, le maire la justifie au nom d’une ville qu’il veut "apaisée". Pour lui, cela signifie une ville attirant les riches et excluant les milieux populaires du centre.

Un peu partout, des pétitions circulent pour protester et un rassemblement est prévu lors du prochain conseil municipal le jeudi 30 mars. Il va falloir que la colère s’exprime pour faire reculer ces choix allant toujours à l’encontre des milieux populaires.

Seine Saint Denis (93)

MaMaMa a gagné en justice

Brève
22/02/2023

La municipalité de Saint-Denis voulait expulser l’association MaMaMa d’un local qu’elle occupait depuis le premier confinement. Depuis sa création, l’association a aidé 100 000 mères de famille et leurs enfants à accéder aux produits de première nécessité : nourriture, couches, lait maternisé.

Pour récupérer le local, le maire avait tout à coup exigé un loyer de 18000 euros par mois et sommé l’association de quitter les lieux. Il vient de perdre en justice : l'association obtient un délai d’un an pour trouver un autre local sans aucune contrepartie.

La mobilisation des soutiens et des habitants a payé.

 

 

Bezons-Argenteuil (95)

La danse au TPE de Bezons, un recul majeur

Brève
28/01/2023

Le Théâtre Paul Eluard (TPE) de Bezons a été la première scène à obtenir le conventionnement danse en Île-de-France en 1995. « Les missions du TPE sont de soutenir et d’accompagner la création chorégraphique, de diffuser ces pièces, de développer l’éducation artistique & culturelle ainsi que de mener des actions spécifiques auprès de tous les publics. Des œuvres de répertoire, des centres chorégraphiques nationaux, en passant par le soutien aux jeunes compagnies, le TPE demeure un lieu incontournable pour les artistes de la danse en accueillant notamment deux artistes associés chaque saison et plusieurs artistes en résidence… ».

A Bezons, commune populaire, c'était une réalisation culturelle de haute qualité pendant près de 30 ans, aux côtés des théâtres de Sartrouville, Gennevilliers ou Nanterre. Mais l'avenir du TPE inquiète car la mairie veut sortir du conventionnement afin de reprendre la main sur sa programmation.

Les problèmes financiers ne doivent pas être un argument en ce qui concerne la culture. Les spectacles de danse s’adressent en majorité à des initiés de milieux plus aisés du monde du travail ? Et alors ! Il faut élargir le public vers les plus modestes. Et si ce centre de la danse attirait des habitants d’autres communes, cela indique qu’au niveau culturel, du sport ou de bien d’autres domaines, les communes devraient collaborer, alors qu’elles vivent un « chacun chez soi » coûteux et dommageable.

Ces menaces sont donc un mauvais coup contre la culture et contre les intérêts des habitants de Bezons, d’Argenteuil ou d’ailleurs.

Une pétition est en circulation  https://chng.it/Mqf9HhNcnb

Hôpital Trousseau (Paris 12e)

Chronique d'une semaine ordinaire

Brève
27/01/2023

A l'hôpital Trousseau, aux Urgences, le manque d’infirmières de nuit est tel qu’une partie de l’équipe de jour est poussée à faire des nuits. Plutôt que d’embaucher, l’Assistance Publique choisit la flexibilité.

En Gastrologie, la charge de travail est très lourde. Dans d’autres hôpitaux, il y a une infirmière pour cinq enfants, là c’est une infirmière pour huit. Deux aides-soignantes et deux infirmières par équipe sont sur les plannings alors qu’il faudrait être trois de chaque.

En Radiologie, il y a eu des recrutements depuis un an mais ça n’empêche pas que dès que le personnel veut poser des vacances ou qu’il y a une absence, c’est la cata. La direction pense-t-elle sérieusement que le personnel va s’asseoir sur ses vacances ?

En Orthopédie, officiellement, il y a vingt lits mais avec les patients qui attendent en salle d’attente, ils sont beaucoup plus. L’activité déborde aussi en Salle de Réveil, avec des patients à récupérer dès qu’on peut. Le personnel a beau être efficace, des bras ne lui ont pas encore poussé dans le dos comme Shiva.

Enfin les admissions de la Maternité sont proches de  la porte automatique, l’air froid passe partout et le personnel doit rester constamment couvert. Une technique simple a pourtant été inventée au 19ème siècle, cela s’appelle... le radiateur.

Voilà la chronique d'une semaine ordinaire telle qu'on peut la lire dans le bulletin Lutte Ouvrière de l'hôpital. Et ce n'est pas mieux dans les autres. Monter le nombre de patients, la direction sait faire. Mais étrangement pour augmenter les effectifs, elle est aux abonnés absents.

Seine Saint Denis (93)

Protestation contre la hausse des loyers et des charges

Brève
27/01/2023

En Seine Saint Denis comme partout, les bailleurs dits « sociaux » annoncent partout des augmentations de charges, qui s’ajoutent aux augmentations des loyers : 3,5% par exemple à Plaine Commune Habitat, qui couvre 6 communes du département Certains habitants reçoivent des régularisations de charges très élevées, jusqu'à 200 €, sans étalement ni justification.

A Logirep, autre gros gestionnaire, les charges communes passent de 70 à 85 € pour de petits appartements et les charges d’ascenseurs de 7 à 10 €, là encore sans justification, alors que les salaires et pensions sont déjà amputés par les hausses de prix.

Au sein des associations de locataires, une manifestation est en préparation à Saint Denis. Seule une réaction collective pour des hausses de salaires, d’allocations et des pensions peut protéger notre pouvoir d’achat laminé par la crise.