Saint Denis (93)

L’écran noir

Brève
16/01/2023

La municipalité a décidé de confier la gestion du cinéma "l’Ecran" au privé avec la fin de son classement "art et essai" et la diffusion de publicités commerciales.

Pourquoi ? Les tarifs sont inférieurs de moitié aux cinémas privés, on peut y voir des films que l’on voit difficilement dans les circuits commerciaux, des réalisateurs viennent débattre de sujets sociaux, des festivals programment des films politiques ou sociaux. Les jeunes élèves y viennent avec leurs professeurs désirant leur faire découvrir le cinéma.

Bref, il n’y aucune raison de changer !

Saint-Denis (93)

MaMaMa : la mobilisation continue

Brève
16/01/2023

Vendredi 13 janvier, l’association MaMaMa (qui aide les mamans en grande précarité) passe en justice. La mairie de Saint-Denis veut l'expulser du local qu’elle occupe en lui demandant un loyer mensuel de 18 000 euros.

Depuis, l’association cherche des solutions mais reste présente pour ne pas arrêter son activité. Elle a également porté plainte contre la mairie qui a ouvert le local à d’autres associations. Des hommes, membres de ces dernières, ont à plusieurs reprises menacé physiquement les jeunes femmes de l’association. Si la mairie dispose certainement de bons avocats, l’association, elle, compte davantage sur la mobilisation des habitants de Saint-Denis, qu’elle a appelés à venir au tribunal de Bobigny.

Bondoufle (91)

Les salariés de la TICE en grève

Brève
16/01/2023

En ce début d'année 2023, une majorité de chauffeurs et la totalité des régulateurs ont fait grève à la TICE (Transport Intercommunaux Centre Essonne). Cette entreprise de 500 salariés est pour le moment propriété du syndicat d’agglomération, mais elle doit être revendue à Keolis ou Transdev d’ici quelques mois. Les travailleurs ont décidé de montrer qu’ils ne se laisseraient pas faire, quel que soit le futur repreneur. Leurs revendications portent sur les salaires mais aussi sur les temps de repos lors des rotations. La grève est organisée par une intersyndicale (avec tous les syndicats).

Samedi 7 janvier, une cinquantaine de grévistes est venue interpeller les élus lors des « vœux » du maire à Évry (qui préside le syndicat de l’agglomération). Tous les jours, les grévistes se relaient en fonction de leurs roulements sur le lieu de mobilisation, en face du dépôt. La direction locale affiche sont mépris, et si elle dit ne pas avoir d’argent pour les salaires, elle en a dépensé pour des vigiles et huissiers, interdisant même l’accès au site aux grévistes.

Face à elle, les travailleurs de la TICE sont décidés à ne pas se laisser faire !

Argenteuil (95)

Complexe Jean Vilar : le gâchis doit cesser

Brève
09/01/2023

Rendez-nous notre complexe des fêtes Jean Vilar

En juillet dernier, le maire d’Argenteuil annonçait la neutralisation de la salle des fêtes jean Vilar pour les mois à venir. Il n’avait qu’une crainte : le covid, le covid, le covid… Il fallait anticiper… Rien de spécial depuis lors.

Le covid qui a bon dos comme chacun sait, s’est tenu tranquille, et la salle des fêtes chauffée et gardiennée, est restée vide de chez vide d’évènements. Pendant ce temps, le réseau associatif se ronge les sangs, ne peut plus organiser ses initiatives, les réduit, ou s’étiole. Depuis le 2 janvier dernier, cela fut au tour du centre de dépistage installé dans la salle Pierre Dux de fermer ses portes. Le complexe Jean Vilar-Dux est dorénavant complètement vide d’activité.

Maintenant qu’il n’y a aucune raison que le covid continue à faire des frayeurs au maire d’Argenteuil, quand va-t-annoncer que le complexe des fêtes peut à nouveau reprendre ses activités ? Pour les Cinglés du cinéma, pour les spectacles des écoles, etc.

Sephora (Paris-La Défense)

Un parfum de colère

Brève
26/12/2022

Vendredi 23 décembre environ quarante travailleuses de la région parisienne se sont rassemblées devant le magasin Sephora de La Défense. Elles revendiquent le paiement du 13ème mois, des vraies augmentations de salaire, le refus de la modulation des horaires. La direction de l’enseigne de parfums voudrait les faire travailler 44 heures par semaine pendant seize semaines dans l’année alors que les salaires à l’embauche sont d'à peine 30 euros au-dessus du smic. Pour 2022, les salaires n'ont été augmentés que de 33 euros brut (55 euros brut pour les managers). Il y a bien des primes mais elles sont aléatoires. La direction distribue parfois des flacons de parfum (ce qu’elle appelle la « dotation ») mais ce n’est pas cela qui permet de remplir le réfrigérateur !

Dans une bonne ambiance, les travailleuses exprimaient leur colère : « La dotation, ce n’est pas l’augmentation », « L’augmentation des salaires, c’est pas la tombola », « Non à la modulation ». Des pancartes « Bernard Arnault, partage le magot ! » rappelaient que Sephora fait partie du groupe LVMH, dont le PDG, Bernard Arnault, une des premières fortunes mondiales, est à la tête d’une fortune de 185 milliards de dollars.

Elles ont reconduit la grève jusqu’au lendemain, samedi 24 décembre. Histoire de mettre au parfum ce milliardaire !