Depuis janvier, plus de 2500 salariés du département sont touchés par le chômage partiel. Tandis que le patronat reçoit des subventions y compris pour payer les salaires, les travailleurs connaissent une baisse de leur pouvoir d'achat.

Ce n'est pas aux travailleurs de payer la crise. Il faut arrêter les cadeaux au patronat et prendre sur les profits pour maintenir les salaires.

Prétextant la baisse des volumes de courrier en 2008 et à l'avenir, La Poste annonce qu'elle ne remplacera qu'un départ sur quatre ou cinq.

Les travailleurs ne sont en rien responsables de la crise actuelle. Les bénéfices passés et présents doivent servir à maintenir les emplois en partageant le travail.

Depuis près de 15 jours maintenant, les salariés de Crémonini (restauration sur les TGV) continuent leur grève contre la dégradation de leurs conditions de travail et une baisse de leurs revenus. La direction n'a rien lâché. Elle a poursuivi en justice les grévistes pour fait illégal pendant l'exercice du droit de grève (utilisation de pétards, début de construction d'un mur dans les couloirs des sous- sols par lesquels la direction tente de faire ravitailler les trains).

Crémonini a cependant été débouté et épinglé parce qu'il a cherché à faire faire le travail par d'autres travailleurs. Finalement, il n'y a pas eu de sanctions pour les grévistes.

Les syndicats cherchent à faire porter les revendications des salariés sur une demande de 5% d'augmentation. Mais ce n'est pas là la revendication des grévistes, qui réclament le maintien de leur ancienne rémunération. Actuellement un cinquième de leur salaire saute du fait que les ventes sur les trains baissent (une partie de leur rémunération est liée au niveau des ventes) du fait de l'organisation des ventes décidée par la direction de Crémonini, qui a pris en mars dernier le relai de la société Wagons Lits.

Lundi 25 mai les éleveurs ont de nouveau manifesté leur colère à propos du prix, en baisse de 30% en un an, auquel le lait leur est payé.

Pourtant dans la même période, ni le lait, ni les produits dérivés du lait n'ont baissé.

En Thiérache, qui abrite la plupart des éleveurs du département, ceux-ci dépendent pour la plupart du groupe Nestlé pour l'écoulement de leur production, d'autres de Lactalis, de Bongrain ou de quelques autres et ce sont ces groupes qui imposent leur prix.

C'est dire qu'il serait important de pouvoir contrôler les comptes de ces entreprises, de connaître leurs relations avec les grandes chaînes commerciales et de rendre transparente la façon dont les prix sont déterminés.

Les producteurs comme les consommateurs auraient tous à y gagner.

A Saint-Denis, les cheminots et les usagers ne sont pas à fête. Maintenant, les toxicomanes et les dealers se tirent dessus devant la gare ! La semaine dernière, des personnes ont été blessées aux jambes.

Il est de moins en moins possible de travailler dans cette gare au point que même quand la police ferroviaire (la Suge) vient à Saint-Denis, elle se met en droit de retrait.

Il a été décidé que les forces de police seraient présentes tous les jours, à partir de 19 heures et que la gare seraient fermée, si elles n'étaient pas là. Car les cheminots n'ont pas les moyens d'éradiquer ce problème, mais ils n'ont pas à en être victimes.