Transports d’Île-de-France

La dégradation

Brève
24/11/2022

Les transports en commun de travailleurs ont toujours été défaillants. Depuis plusieurs mois, la situation s’est nettement dégradée.

Nombre de métros, bus ou RER sont retardés, supprimés. Ils sont alors pris d’assaut par les voyageurs, dans des conditions proches des filets d’anchois : aussi difficile d’y entrer que de s’en extirper. Une situation qui n’est pas limitée aux heures de pointe.

Les chiffres de la RATP et de la SNCF le confirment. Dix lignes de métro sur quatorze ont connu une nette dégradation de janvier à septembre. Sur les lignes 4, 6, 8 et 13, seuls cinq trains sur six parviennent péniblement à l’heure prévue. L’offre a été réduite en septembre sur treize lignes de métro, ainsi que sur 165 lignes de bus. En heure de pointe, alors que l’offre de métros de septembre 2019 était partout comprise entre 95 et 100 % des prévisions, elle varie aujourd’hui sur de nombreuses lignes, entre 70 et 80 %.

Le manque d’embauches, la dégradation des conditions de travail, ajoutés à la vétusté croissante du matériel, expliquent cette dégradation.

Les transports collectifs, tout comme la santé, l’éducation sont des services indispensables à la population et à la vie sociale.

Lycées

Pour qui sonne le glagla

Brève
24/11/2022

Non contente de supprimer leur formation et nombre de lycées, la région Île-de-France veut geler les lycéens professionnels eux-mêmes. James Chéron, le vice-président de la région, vient d’annoncer que si les 35 000 classes de filière classique seront chauffées à 19 degrés cet hiver, les ateliers des lycées professionnels le seront à 14 degrés seulement afin de réaliser des économies d’énergie. « Dans un atelier, on est debout, on bouge, les conditions sont différentes », a-t-il déclaré pour se justifier. C’est surtout que la région méprise les conditions d’étude des futurs travailleurs.

La lutte de classe commence… dès la salle de classe. Et les lycéens du professionnel vont devoir montrer de quel bois ils se chauffent.

AXA

Bla-bla-bla chez AXA

Brève
24/11/2022

Chez Axa, dès que les salariés parlaient d’augmentation de salaire, la direction répondait réunion de négociation du 17 novembre. Elle voudrait faire croire qu’elle négocie, mais elle ne cède que ce qu’elle a prévu. Pour 2022 au final, rien. Les salariés ont donc perdu du salaire réel avec des augmentations générales de 0,6 % pour les cadres et 1,4 % pour les non cadres, face à une inflation officielle de 6,2 %, en dessous de la réalité.

À compter du 1er janvier 2023, la direction ne proposerait que 1,7 % d’augmentation générale pour les cadres et 2,7 % pour les non cadres. Pourtant, de l'argent, il y en a dans les caisses d'AXA, il suffit de prendre sur les profits plutôt que d'arroser les actionnaires.

Les salariés de la SOGAREP (une filiale Axa de Touraine) ont débrayé à plusieurs centaines pour dénoncer leurs bas salaires et exiger leur augmentation. C’est pour le reste des salariés d'Axa un exemple à suivre, le seul langage que la direction comprend : la force collective des travailleurs pour lui imposer la satisfaction de leurs besoins.

Dassault

Les profiteurs de guerre

Brève
18/11/2022

Le 10 novembre, à l’occasion de la COP 27, une trentaine de scientifiques ont manifesté devant le siège de Dassault Aviation, à Paris au rond-point des Champs-Élysées. Ils en ont rapidement été chassés par la police.

Ces scientifiques dénonçaient les conséquences environnementales de la circulation des jets privés. Ceux-ci incarnent effectivement une société de classe, où 1 % de la population, utilisatrice de ces jets privés, génère 50 % des émissions de toute l’aviation mondiale.

Dénoncer les jets privés devant le siège de Dassault Aviation est tout à fait légitime de la part de scientifiques, qui déclarent également qu’ils veulent « faire payer les ultrariches pollueurs » dans le cadre d’une campagne internationale intitulée : « Faites-les payer ». Mais il ne faudrait pas oublier la production des Rafale et autres engins de guerre.

Le carnet de commandes de Dassault Aviation, tant en matière de Rafale que de Falcon, n’a jamais été aussi bien garni. L’État français vient d’annoncer une prochaine commande de 42 Rafale, qui sera payée par les contribuables.

La famille Dassault se repaît du climat guerrier, la population et les travailleurs trinquent !
 

Taxe foncière

À la hausse

Brève
18/11/2022

Balayant une promesse électorale des élections municipales de 2020, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a annoncé le 7 novembre une augmentation l’année prochaine de 50 % de la taxe foncière, qui la fera passer de 438 à 665 euros pour un appartement de 50 mètres carrés.

L’État a sa part de responsabilité dans les augmentations qui touchent de nombreuses villes. La taxe foncière augmente entre 16 et 24 % cette année à Bagnolet, Mantes-la-Jolie ou Poissy. Or, parmi les 58 % d’habitants propriétaires de leur logement, payant donc la taxe foncière, il n’y a pas que des riches. Pour devenir propriétaires, nombre de travailleurs ont dû se serrer la ceinture pour rembourser leur crédit immobilier, en espérant avoir ainsi moins de dépenses pendant leur retraite. Ils doivent ainsi payer un impôt d’autant plus injuste qu’il n’est pas proportionnel aux revenus.

L'État se décharge sur les collectivités locales pour bien des services utiles à la population et compense de moins en moins les impôts locaux qu’il a réduits ou supprimés, comme la taxe d’habitation. Pourtant, de l’argent, il y en a dans les coffres-forts des grandes entreprises, mais les profits ne ruissellent pas vers les communes !