Airbus Élancourt (78)

Profits record, salaires à la traîne

Brève
15/11/2022

Le constructeur d'avions Airbus a annoncé un bénéfice de 667 millions d’euros rien que pour le 3e trimestre 2022, soit une hausse de 65 % par rapport au troisième trimestre 2021, qui était déjà un record. Le PDG s'est félicité de cette « solide performance financière ». Les feuilles de paie, elles, sont moins performantes : la direction d’Airbus a annoncé une prime unique de 1 500 €, ce qui représente sur un an moins de 5 € par jour. C'est loin de rattraper ce qui a été perdu avec l’inflation. Et une prime ne fait pas le salaire. Les salariés subissent les effets de l’inflation tous les jours, le salaire doit suivre tous les mois, que l’on travaille à Airbus ou en sous-traitance sur le site.

Comme par hasard, cette prime a été annoncée deux jours avant la publication des profits record, et juste après une grève inédite sur les chaînes A320 à Toulouse. La direction est visiblement fébrile.

En tout cas, ce n’est pas la fin de l’abondance pour les actionnaires, qui vont se gaver.

Seine-Saint-Denis

Toujours moins d'aides pour les chômeurs

Brève
15/11/2022

En Seine-Saint-Denis, le service départemental qui aide les chômeurs longue durée au RSA à retrouver un emploi va fermer. Le conseil départemental a décidé de confier cette mission au privé, supprimant 200 postes.

Pour Troussel, président du conseil départemental, les services chargés de cette réinsertion ne seraient pas assez performants. À défaut d’être meilleures, les entreprises privées s’enrichiront, car il double l’enveloppe budgétaire. Comme le gouvernement, il s'agit d'obliger les chômeurs à accepter n’importe quel emploi, n’importe où, quitte à brandir la menace de la suppression du RSA. Avec ces méthodes, le nombre d’allocataires du RSA va baisser mais le nombre de gens privés de toutes ressources va exploser.

Les employés envisagent de faire grève, furieux d’être pris pour des incompétents. Ils ont appris en plus qu’ils ne pourraient pas postuler dans les entreprises privées concernées. Jusqu’à présent ni les mairies ni le conseil départemental ne leur offrent de solution de reclassement.

Les employés veulent s’adresser à la population pour dénoncer toutes ces manœuvres.

Saint-Denis (93)

Fermeture des ludothèques 

Brève
15/11/2022

La municipalité, face à la baisse des recettes et à l’augmentation des dépenses, a annoncé la fermeture de trois ludothèques de la ville, celle d’Allende, de Sémard et d’Auguste-Poullain. Ces lieux permettent aux parents et aux enfants d’apprendre à jouer, de découvrir des jeux de société.

Des assistantes maternelles animent ces endroits souvent en lien avec les écoles des quartiers. Parents et enseignants sont vent debout contre ces fermetures. Une pétition a réuni 1000 signatures.

Un rassemblement autour des jeux devant la mairie a eu lieu samedi 29 octobre avant une nouvelle réunion. Parents et animateurs ont bien raison de ne pas vouloir se dégrader les services de la ville.
 

RATP

Bien des raisons de faire grève !

Brève
09/11/2022

Entre salaires en baisse, sous-effectif et conditions de travail qui se dégradent, pour les salariés de la RATP, la grève du 10 novembre est plus que justifiée.

Bien sûr, ce n’est pas en une journée qu'ils obtiendront gain de cause. Ils peuvent se servir de de cette journée pour se réunir, partout, et discuter ensemble de leurs revendications et de la suite. Le 10 au métro et RER, ils vont faire la démonstration qu'ils sont en capacité de bloquer le réseau. C'est un atout formidable pour entraîner d’autres secteurs avec eux. Car côté salaires, c’est l’ensemble du patronat qui fait bloc pour défendre ses profits.

C’est donc ensemble qu’il faudra créer un rapport de forces. Ça tombe bien, tous ont les mêmes revendications.
 

Hôpitaux

Épidémie de blabla

Brève
09/11/2022

À l'hôpital du Kremlin-Bicêtre comme dans les autres hôpitaux, la direction s’étonne de l’arrivée précoce de l’épidémie de bronchiolite. Elle n'évoque que des heures supplémentaires pour le personnel déjà sur place. Tant pis pour la fatigue, elle veut absolument éviter le mot « embauche ». Pourtant, beaucoup de salariés de l'hôpital travaillent avec un contrat à durée déterminée et sont d’accord pour être embauchés. La direction, elle, propose l’embauche au compte-gouttes, et encore ! Elle propose une commission d’embauche, avec tout un dossier à préparer et un entretien à passer, qui aurait lieu en janvier 2023. Un culot monstre, surtout à l’égard de celles et ceux qui sont présents depuis maintenant de nombreuses années.

Les Urgences pédiatriques étant débordées, le ministre de la Santé promet une enveloppe de 400 millions pour financer notamment des « primes de soins critiques ». Autrement dit, toujours ni embauches ni augmentations, mais seulement des primes censées nous faire passer l’hiver.

Il déclare aussi que « cette problématique de bronchiolite survient sur un hôpital très fragilisé par des dizaines d’années de mauvais traitement financier de l’hôpital ». Il a réussi à oublier dans la même phrase que la bronchiolite « survient » tous les ans et qu’il est ministre d’un gouvernement qui continue ces mauvais traitements financiers. Peut-être devrait-il consulter ?

Comme quoi, on peut avoir le titre de ministre de la Santé et ne servir à rien.