Journal de l'Ile de La Réunion :  Lutte Ouvrière : « Faire entendre le camp des travailleurs »

Deux Réunionnais figurent sur la liste du parti pour l'Outre-mer, Corinne Gasp (3e) et Jean-Yves Payet (6e).

ÉLECTIONS EUROPÉENNES

Candidat aux récentes municipales à Saint-Benoît mais également aux législatives, c'est cette fois aux européennes que Jean-Yves Payet, porte parole de Lutte Ouvrière à La Réunion, se présente. Il n'est pas seul, une autre Réunionnaise, Corinne Gasp, conseillère de gestion, figure en troisième position sur la liste Outre-mer « Lutte ouvrière et Combat ouvrier ». Une liste menée par Ghislaine Joachin-Arnaud, technicienne de laboratoire et porte parole de Combat Ouvrier en Mar-tinique.

En deuxième place, un Guadeloupéen, Jean-Marie Nomertin porte parole de Combat Ouvrier en Gua-deloupe. Jean-Yves Payet figure en 6e place.

Pour le parti des travailleurs, si l'élection, quelle que soit le résultat, « n'a pas le pouvoir de changer notre sort, pas plus que les autres élections, elles nous donnent la possibilité de nous exprimer, la possibilité de faire entendre notre camp, celui des travailleurs, des exploités, des pauvres, face à ceux qui nous exploitent et nous oppriment ».

Lutte ouvrière appelle les électeurs à rejeter « les partis de la bourgeoisie » et à affirmer « les idées de l'internationalisme contre toutes les formes de démagogie nationaliste et contre les préjugés réactionnaires xénophobes et racistes ». Pour le parti, c'est aux travailleurs « d'imposer l'interdiction des licenciements, l'embauche de jeunes, en répartissant le travail entre tous sans diminution de salaire ».

L'Europe serait utilisée comme un « bouc-émissaire par les uns et les autres pour protéger les vrais responsables du chômage et des bas salaires : les capitalistes qui dictent au gouvernement leurs exigences qui se traduisent par des mesures et des lois contre les travailleurs », juge Lutte Ouvrière. Un seul mot d'ordre : « La classe ouvrière doit avoir sa propre politique ».