Le Quotidien de La Réunion :  Pour dire non au capitalisme

Article de presse
25/05/2014

Voter Lutte ouvrière dimanche, c'est voter contre «l'Europe des capitalistes ".

«S'abstenir, c'est se taire. Quel travailleur n'aurait aujourd'hui rien à faire ?» Lutte ouvrière invite donc tous les travailleurs, tous les «exploités» à s'exprimer dimanche en choisissant la liste conduite par la Martiniquaise Ghislaine Joachim-Arnaud du parti Combat ouvrier, sur laquelle figurent les Réunionnais Corinne Gasp et JeanYves Payet.

Voyant dans le mode de scrutin choisi pour les ultramarins« un mépris des populations éloignées», Corinne Gasp estime pour sa part que les «frères de l'outre-mer» sont «unis doublement», à la fois dans«l'exploitation de classe» et par la «domination coloniale », Pour autant, les «exploiteurs péi» n'ont rien à envier à ceux de l'Hexagone.

« Le carcan c'est le profit»

La cible, on l'aura compris, c'est bien le capitalisme, pas l'Europe en tant que telle. «Ce n'est pas l'Europe qui provoque les licenciements et la vie chère », Ce qui hérisse le plus Corinne Gasp, c'est d'entendre parler de défense des intérêts des Réunionnais. «Ce sont les intérêts de ceux qui ont des comptes en banque, pas des condamnés au chômage à vie. Alors que ce sont les intérêts de tous les exploités qu'il faudrait défendre».

«Le carcan, ce n'est pas l'Europe, c'est le profit », insiste la tête de liste de la section océan Indien. Dans le même esprit, Jean-Yves Payet dénonce les milliards de profits que réalisent justement les entreprises du CAC 40 et les salaires des dirigeants des grands groupes. Alors que dans le même temps les salaires des fonctionnaires sont gelés depuis quatre ans et vont le resterjusqu'en2017.

Refuser l'exploitation et taxer le profit. Ces mots d'ordre, hormis la «barrière de la langue », sont valables et compris partout. « Il faut interdire les licenciements en Grèce, en AÎlemagne, en Grande Bretagne et à La Réunion.

Chaque licenciement est de plus en plus insupportable et même criminel », Et grâce à la «fortune des capitalistes », Lutte ouvrière veut augmenter les salaires et autres pensions en les indexant sur les prix.

Face à des capitalistes qui agissent «dans l'opacité », JeanYves Payet réclame davantage de contrôle et la levée du «secret », pour que règne une transparence « réelle» car exercée par les travailleurs. En s'échangeant des informations, les travailleurs pourront ainsi s'opposer au « complot constant du capital contre la société », complot orchestré avec le soutien des politiciens.

O.D

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