Castex à Limoges

Train de la relance... des profits ... et cirque électoral

Brève
21/09/2021

Lundi 20 septembre, Jean Castex, flanqué de Jean Marie Djebbari ministre des transports, du maire LR Emile Lombertie et de la députée LREM Sophie Beaudouin-Hubière, était en visite à Limoges, officiellement parce que "le train de la relance" y stationnait 2 jours. En réalité et bien qu'ils s'en soient défendus, tous sont en campagne pour les présidentielles !

"Des millions par wagon" titrait le journal Le Populaire. Oui pour le patronat les aides pleuvent : 70 entreprises de la région se seraient déjà partagées 120 millions d'euros, dont 6 millions pour l'entreprise de recyclage de batteries électriques Orano, 1, 8 millions pour Catalent leader mondial de la Sous-traitance pharmaceutique...

Pour les travailleurs, c'est le vent des promesses. Vous êtes un jeune au chômage ? Nous avons : "un plan, un jeune, une solution" : cette fois ce n'est plus "il suffit de traverser la rue", c'est "il suffit de cliquer sur internet"! Une aide à domicile qui peine à finir le mois : nous promettons d'avoir une pensée pour les bas salaires !

Mais attention pas question d'abandonner les "réformes en cours". Sophie Beaudouin-Hubière a remis les pendules à l'heure, il y aurait trop d' emplois non pourvus, il faut inciter les chômeurs à retourner au boulot ! Pendant que les plans de licenciements dans les grosses entreprises, et les suppressions de postes dans les services publics continuent,  comme l'ont rappelé les cheminots venus manifester mais tenus fermement à distance...

Expulsion du Squat de la Révolution à Limoges

"Ils vivent ici, ils travaillent ici, ils restent ici !"

Brève
09/07/2021

Rassemblement de soutien à la préfecture

Mercredi 7 juillet au petit matin, une escouade de gendarmes mobiles aidés de la police municipale, après avoir bloqué tous les accès aux rues avoisinantes ont brutalement délogés 110 migrants qui, avec l'aide du collectif "Chabattz d'entrar" , avaient trouvé refuge dans d'anciens locaux EDF désaffectés après une énième expulsion.

Ils vivaient là depuis 2 ans, y avaient aménagé de petits logement, avaient construit ou s'étaient procurés quelques meubles. Ces hommes et femmes , célibataires ou en famille, venus d'afrique subsaharienne, de pays du Maghreb ou d'Europe de l'est, tous demandeurs d'asile, vivaient de manière solidaire et collective . Malgré l'interdiction, ils travaillent tous car ils n'ont pas le choix pour survivre ils sont souvent livreurs de repas à vélo, ramasseurs de fruits dans la campagne limousine etc.. Beaucoup travaillent aussi bénévolement dans des associations.

Entretemps ces locaux sont devenus la propriété du Trust Vinci et il y a quelques semaines un arrêté d'expulsion a été prononcé au tribunal. mercredi matin, la police et les fonctionnaires de la préfecture leur ont donné l'ordre de regrouper "leurs affaires les plus urgentes " et de déguerpir dans les dix minutes ! La préfecture avait tout organisé pour avoir le moins possible de témoins mais les bénévoles qui les soutiennent depuis le début ont été rapidement prévenus et ont pu limiter les dégâts en les regroupant et en négociant laborieusement avec les flics pour qu'ils puissent récupérer la totalité de leurs quelques biens qui sont toute leur vie.

21 habitants de ce lieu de vie (appelé "Squat de la rue de la Révolution") et leurs enfants, régularisés après de longues et difficiles démarches , ont eu le droit d'aller s'entasser dans des chambres d'hôtels qui sont loin d'être luxueuses ! Les autres, amenés dans le gymnase d'un collège que la préfecture dit vouloir fermer très vite, vont se retrouver à la rue sous la menace d'une expulsion du territoire.

Mercredi soir un rassemblement de protestation contre les méthodes de la préfecture et en soutien a regroupé près de 200 personnes prévenues de bouche à oreille ou par les réseaux sociaux. Comme l'ont scandé les manifestants : ils vivent ici, ils travaillent ici, ils restent ici !

Limoges

Grève et rassemblement à la Poste

Brève
22/05/2021

Mardi 18 mai, une grève avait lieu à La Poste. Lors du rassemblement au Mas Loubier, les manifestants ont dénoncé la Direction qui n'augmente pas les salaires et même rogne les primes sous tous les prétextes.

Elle supprime des milliers d'emplois, ferme des services, des guichets et des bureaux de postes. Celui du boulevard de Fleurus à Limoges serait dans le colimateur. Les conditions de travail s'aggravent, comme à la distribution des colis ou on en demande toujours plus aux salariés. "Depuis le 1er confinement, c'est Noêl tous les jours" disent-ils.

Faire payer les usagers et augmenter la productivité sur le dos des postiers, lui ont permis de faire 2 milliards de bénéfice sur 31 milliards de chiffre d'affaires. Elle a de quoi embaucher et augmenter les salaires.

Limoges

Legrand : Les actionnaires gavés sur le dos des travailleurs

Brève
18/05/2021

Le cortège des travailleurs de Legrand dans une manif

Après un an de Covid, le groupe Legrand se félicite d'un trimestre 2021 parti sur les chapeaux de roue ! +10,5 % de chiffre d'affaires, + 36 % de bénéfice comparé à la même période en 2020.

Comment ont-ils fait ? Ils ont obligé les travailleurs à sacrifier tous leur congés pour éviter le chômage partiel... et pouvoir verser les dividendes aux actionnaires. Ils ont imposé un accord de flexibilité maximum pour adapter la production à leurs besoins.

Comme tous les grands capitalistes, ils amassent des fortunes sur la sueur des travailleurs.

CHU de Limoges

La Réa en colère

Brève
11/05/2021

Malgré les nécessités de service et les réquisitions, c'est une très grande partie des 96 personnels du service de Réanimation du CHU de Limoges qui a débrayé et manifesté ce mardi 11 entre 12h45 et 15h.

Les soignants, notamment les infirmiers en réanimation doivent faire une formation spécifique d'un an mais contrairement aux IADE (infirmiers anesthésistes) ou aux IBODE (infirmiers de bloc opératoire), leur spécialité n'est pas reconnue et ils sont rémunérés comme des IDE (Infirmiers Diplômés d'Etat) "classiques". Cette journée nationale de mobilisation était destinée à réclamer une reconnaissance de "leur spécificité" avec le salaire qui va avec.

Mais à Limoges en tous cas, la mobilisation est allée au delà des infirmiers : bien d'autres agents de réa étaient là et tous ont surtout mis en avant les conditions de travail, le manque d'effectifs qui obligent à revenir sur les temps de repos. Avec la pandémie, le nombre de lits de Réa a été jusqu'à doubler (passant parfois de 22 à 42 lits) sans personnel supplémentaire hormis l'aide d'infirmiers venus d'autres services auxquels il faut tout apprendre !

Tous scandaient surtout : "Personnel épuisé, patients en danger", "Réa en colère , yen a marre de la galère". Beaucoup aussi approuvaient la revendication une augmentation de tous les salaires hospitaliers d'au moins 300€.