Le général Bigeard vient de mourir à 94 ans. On a entendu célébrer cet officier dont la carrière s'est confondue, sans états d'âme, avec les sales guerres coloniales de la France en Indochine et en Algérie. Le président du conseil régional PS estime que "la Lorraine perd un grand homme", son prédécesseur de droite Longuet parle de Bigeard comme d'un héros.

Dans ce pays, il fut l'un des responsables des tortures infligées par les paras français à ceux qui luttaient pour l'indépendance de leur pays ; un moyen indigne que lui et son supérieur Massu continuèrent de justifier même longtemps après.

Il fut aussi député de droite et ministre. Lors du débat sur la peine de mort en 1981, il plaida le maintien de ce châtiment barbare, seul moyen selon lui de punir les criminels qui "torturent leurs victimes" sans vergogne.

Paroles de spécialiste.

En 2009, sur le site de Nompatelize (Vosges), la direction avait entamé un plan de suppression de 150 emplois dont la fin était prévue en 2011. Aujourd'hui, elle veut accélérer ce plan et le terminer dès 2010.

Pour faire passer la pilule, elle fait miroiter l'arrivée d'une production pour la Peugeot 308 SW, assurée jusqu'alors en république tchèque. Mais en échange, la direction voudrait faire accepter le gel des salaires et la baisse d'une prime, sans s'engager sur la garantie de l'emploi. Dans tous les cas, les travailleurs seraient perdants.

Il y a pourtant une autre solution : diminuer les profits, en particulier ceux de Peugeot, l'actionnaire majoritaire.

Depuis le 1er juin, la famille Delvaux risque l'expulsion de leur ferme de Sivry-la-Perche, près de Verdun. Cette procédure d'expulsion permettra à l'armée française de récupérer une partie des 645 hectares qui doublera la surface du terrain de manœuvres militaires de la Chaume, où s'entraînent les chars Leclerc.

Depuis l'annonce de ce projet en 1993, les agriculteurs et la population se sont largement mobilisés pour exprimer leur refus. Par ailleurs, la bataille juridique se poursuit depuis plus de dix ans et l'annulation de la troisième déclaration d'utilité publique est en cours de jugement en appel. Malgré tout, l'État poursuit son action d'expropriation.

Pour s'entraîner à massacrer avec ses chars obsolètes, l'État n'hésite pas à expulser des petits paysans. Et après on nous dira qu'il est impossible de réquisitionner les logements vides nécessaires pour loger les sans-abri...