PSA Borny et Trémery :  CDI, CDD, intérim… travailler tous !

Echo d'entreprise
08/07/2020

90 intérimaires seulement ont été repris sur le Pôle PSA Metz-Trémery, 65 à Trémery et seulement 25 à Borny sur les 400 qu’il y avait.

Des centaines d'intérimaires se retrouvent soit à Pôle emploi, soit au chômage partiel avec des payes qui ne permettent pas de vivre pendant qu’on courre comme des fous. Sur le groupe, PSA s'est débarassé en douce de 8 000 intérimaires ! 

Nous avons tous besoin d’un travail et surtout d’un salaire correct ! Et ce n’est pas le boulot qui manque ! D'autant que des samedis obligatoires et le 14 juillet sont travaillés dans les ateliers ! Bosser comme des malades pendant que nos collègues intérimaires chôment, pas d’accord !

Boulangerie de L'Europe, Reims :  Première grève à l'usine

Echo d'entreprise
08/06/2020

Depuis la nuit de dimanche à lundi, les ouvriers de la Boulangerie de l’Europe à Reims (groupe Neuhauser) sont en grève pour obtenir une prime de 1 000 € pour avoir travaillé lors de la période de confinement et contre le retrait d’une prime de productivité. Le mouvement est particulièrement bien suivi puisque plus de 80 % des 95 salariés sont en grève avec un arrêt total de la production et il s’est étendu dans la journée au site de Folschviller en Moselle et le site de Maubeuge devrait embrayer demain.

Les travailleurs sont aussi particulièrement en colère sur leurs conditions de travail car la direction leur a caché un cas de contamination de coronavirus pour ne pas à avoir à supporter le coût d’une désinfection de l’usine.

Derrière le groupe Neuhauser, on retrouve la famille Soufflet, la plus grande fortune de la région Champagne-Ardenne, qui pourtant l’instant ne veut rien céder.

En tout cas, ce qui est certain, c’est que dans cette usine qui n’a jamais connu de grèves depuis 1975, les travailleurs ont le sentiment d’avoir retrouvé leur dignité et la grève se poursuit.

PSA Trémery :  La santé, ça n'a pas de prix

Echo d'entreprise
05/05/2020

La direction vient d'annoncer le redémarrage de l'usine pour lundi prochain, le 11 mai, au volontariat et sur une équipe. Mais avec la volonté de revenir au plus vite au fonctionnement habituel.

Dès la première semaine, il y aura près de 800 présents au même moment, et les chiffres de production prévus sont proches de ceux d'une équipe habituellement.

Du coup, les mesures de protection contre le virus risquent de ne pas tenir longtemps. Le nettoyage des postes de travail et le lavage des mains toutes les heures viennent déjà de disparaître des nouvelles mesures sanitaires.

PSA pense avant tout à sa production et ses profits. Pour la préservation de leur santé, les travailleurs ne doivent compter que sur eux-mêmes.

Continental (Sarreguemines) :  La guerre qu'ils se préparent à mener

Echo d'entreprise
04/05/2020

Continental AG a récemment annoncé en interne : « Pendant une crise, l’argent est roi, c’est pourquoi nos principales priorités incluent la sécurisation de nos résultats. […] Nous avons besoin de beaucoup plus d’efforts, encore plus cette fois ».

En clair, la direction voudrait préparer les salariés à travailler comme des forçats pour garantir les profits des actionnaires.

C'est une déclaration de guerre qui s’adresse à l’ensemble des 244 000 salariés du groupe. Mais sans les travailleurs, pas de production, et pas de bénéfices. C'est nous les travailleurs qui sommes à la base de tout dans la société. Il va falloir le rappeler aux capitalistes.

CHU Nancy :  Le discours et la réalité

Echo d'entreprise
04/05/2020

Selon l’Est Républicain, le DG a dit lors de sa conférence de presse du 21 avril : « Le confinement ne doit pas empêcher le maintien des soins ».

Mais la réalité n’a pas du tout été à la hauteur de ces belles paroles. Car bien souvent les rendez-vous des patients étaient annulés ou il n’était pas possible d’en prendre un. Pendant la vague Covid, le temps a été comme suspendu pour les autres patients. Le CHRU n’était plus en état de fonctionner normalement et en même temps de faire face à l’épidémie.

C’est une condamnation sans appel de toutes les restructurations qui ont été imposées.

CHR Metz-Thionville :  Pour se préparer à faire des profits, y'avait des masques

Echo d'entreprise
27/04/2020

Selon la CGT, pas moins de 170 soignants ont été testés positifs au COVID-19 sur le CHR de Metz-Thionville.

C’est énorme et le personnel paye aussi là l’incurie des pouvoirs publics à les équiper de matériel de protection.

Du matériel de protection comme les masques que de grandes entreprises, comme PSA, avaient stocké par centaines de mille pendant que les soignants s’épuisaient à sauver les malades.

Le virus du profit est plus dangereux encore que le coronavirus !

Démasquée :  PSA avait bien des masques… et prépare activement la reprise

Echo d'entreprise
10/04/2020

« Malgré le Covid-19, PSA prépare la réouverture des sites de Metz et Trémery » titre le Républicain lorrain. Tous les jours la télé affiche « restez chez vous ! » ; le préfet de Moselle restreint les achats dans un rayon de 10 km ; parcs, jardins, berges, plan d’eau… sont interdits de 11h à 19h, et PSA veut faire fabriquer des boites de vitesse et des moteurs dans ses usines !

Et pour cela, la direction de PSA Metz a 10 000 masques en stock. Alors que les hôpitaux mosellans, les kinés, infirmières, personnel social en manquent, PSA en a stocké pour faire redémarrer les usines. La direction se défend dans la presse en prétendant que le groupe en a déjà distribué 600 000 « dont un nombre significatif en Moselle ». C’est la preuve qu’elle en avait des centaines et des centaines de milliers. Et c’est pour la pub car jusqu’à présent la direction était muette sur ses stocks de masques qui manquent aux soignants. 

Du côté de la Préfecture on insiste « Le Covid ne connait ni de week-end, ni de vacances ». Et la semaine il n’est pas là ? 

Pas question de travailler pendant le confinement si ce n'est pas socialement nécessaire !

ArcelorMittal Florange :  Le virus du profit ferme la cokerie

Echo d'entreprise
07/04/2020

ArcelorMittal a annoncé lundi 6 avril la fermeture définitive de la cokerie de Serémange-Erzange en Lorraine. 173 emplois directs vont être supprimés, sans compter les intérimaires et les sous-traitants.

La cokerie alimentait en coke les hauts fourneaux de Dunkerque – après avoir fourni pendant des décennies ceux de Florange fermés depuis 2012.

Le prétexte de cette fermeture est la crise sanitaire du coronavirus qui provoque une baisse de la demande d’acier. Du coup, la cokerie de Dunkerque suffirait à fournir les hauts fourneaux qui auraient un an de stock.

Par ailleurs, Arcelor, écologie oblige, explique qu’une cokerie rejette beaucoup de CO2 dans l’air. Alors la fermeture lui permet de réduire les émissions du groupe. Et il en profite pour fermer une installation source en plus de plusieurs pollutions dans la vallée de la Fensch par manque d’entretien et d’investissement.

Mais la vraie raison est financière. Le coke de Lorraine coûte plus cher à produire car il fallait apporter le charbon qui n’y est plus extrait et faire voyager le coke fabriqué jusqu’à Dunkerque.

ArcelorMittal fait payer par l’État le chômage partiel dans ses usines mises en partie à l’arrêt. Et en échange le gouvernement demande aux patrons de ne pas licencier. Mais ArcelorMittal n’en a cure et cela fait bien longtemps qu’il apporte la démonstration de qui sont les maîtres dans la société : Sarkozy promettait de s’opposer à la fermeture de l’aciérie de Gandrange ; Hollande aux hauts fourneaux de Florange. Les deux ont fermé.

Les présidents et les ministres parlent, les capitalistes décident en fonction de leurs seuls intérêts. C’est leur pouvoir de nuisance qu’il faut contester.

PSA Metz et Trémery :  PSA peut avoir des masques quand les soignants en manquent

Echo d'entreprise
06/04/2020

Dans l’optique de redémarrer les usines de Metz et de Trémery, la direction PSA affirme qu’elle a des masques pour permettre aux salariés de travailler pendant un mois.

C’est un aveu sachant qu’elle prévoit au moins 2 masques par jour et par salarié, cela veut dire qu’elle a un stock ou qu’elle peut fournir aux usines de Metz et Trémery 200 000 masques.

Alors que tous les hôpitaux de Moselle craquent, que la blanchisserie industrielle située à quelques centaines de mètres de l’usine de Metz-Borny n’ont pas de masques, PSA en a pour produire des moteurs et des boîtes de vitesse !

On marche sur la tête. Les masques doivent aller à ceux qui sauvent des vies, pas servir à produire des voitures pour sauver leurs profits des capitalistes.

Continental (Sarreguemines) :  Ils auraient bien voulu continuer !

Echo d'entreprise
30/03/2020

Les principaux sous-traitants automobiles de la région ont finalement décidé de fermer leurs usines, plusieurs jours voire une semaine entière après le début du confinement. Chez Continental, il s’agissait de travailler à fond du 16 au 20 mars pour produire, cuire et stocker le plus possible de pneus, en prévision de la reprise. Depuis, la direction de l’usine a reconnu qu’il y aurait au moins 23 cas de Covid-19 suspectés et que tous ces ouvriers avaient travaillé au sein d’ateliers fréquentés par plus de 450 travailleurs, jusqu’à la fermeture. C’est le même constat chez les sous-traitants de Continental, comme Crealog, dont des ouvriers ont aussi été contaminés.

Dans un communiqué des constructeurs automobiles, les priorités de Continental sont d’ailleurs ouvertement affichées par ordre d’importance : « Continental et Bosch, ont annoncé mercredi qu’ils allaient interrompre totalement ou partiellement leur production en Europe, en réponse 1) à la baisse de la demande, 2) aux difficultés d’approvisionnement et 3) pour protéger leurs salariés face à l’épidémie de coronavirus ».

Voilà qui est clair : la santé des ouvriers passe en dernier pour Continental. Pour se protéger et protéger leurs familles, y compris contre les envies qui démangent ces patrons de faire reprendre le travail au plus tôt, les travailleurs ne peuvent compter que sur eux-mêmes.