Vosges Matin :  Jacques Balu et la colère des travailleurs

Article de presse
04/03/2010

"Je n e suis pas un politicien. Je suis un militant qui défend des idées. Pour moi, ce n'est ni un passe-temps, ni la recherche d'une carrière sinon j'irais voir ailleurs. Ce sont mes convictions profondes et lorsqu'on est convaincu de la justesse d'une cause, on la défend" , explique Jacques Balu, tête de liste départementale aux élections régionales pour le mouvement Lutte Ouvrière. Originaire de Loire-Atlantique, son sens de l'engagement a d'ailleurs commencé très jeune.

Fidèle à ses convictions, Jacques Balu croit que seule une lutte collective peut changer la situation.

Lycéen à Paris, il était mobilisé contre la guerre d'Algérie. Son militantisme n'a jamais disparu et au sein de Lutte Ouvrière, il a trouvé la réponse à ses aspirations. Professeur de français en retraite au lycée Georges-Baumont de Saint-Dié, Jacques Balu a pris une nouvelle fois le chemin de la campagne. Candidat LO à plusieurs scrutins (législatif, cantonal, régional), Jacques Balu profite de cette échéance électorale des 14 et 21 mars prochains pour faire passer les idées de LO à un plus large public.

"Nous n'attendons pas les élections pour parler de nous. Nous sommes déjà présents tout au long de l'année à la sortie des usines par la distribution de tracts et des prises de parole. Nous diffusons régulièrement des bulletins d'informations dans les entreprises. Nos caravanes sillonnent les villes. Nous menons une action au quotidien en direction des travailleurs car nous sommes convaincus que ce sont eux qui pourront changer les choses."

A la rencontre de la population pour parler de leur situation et de leurs problèmes, Jacques Balu défend un programme de lutte axé sur plusieurs revendications : l'interdiction des licenciements ; le partage du travail entre tous sans diminution de salaire ; le contrôle des comptes des grandes entreprises ; la suppression du secret industriel, bancaire et commercial ; la création d'une seule banque au service de la population. "Actuellement, 20 régions sur 22 sont dirigées par la Gauche, y-a-t-il pour autant moins de licenciements ? Non. La Région n'a pas de grosses possibilités en matière d'emploi. Elle n'a pas beaucoup de pouvoir. Nous sommes pour une proportionnelle intégrale qui nous donnerait des représentants mais les lois ne sont pas faites ainsi. Si nous sommes élus, nous voulons révéler les choses, dire ce qui se passe. Nous serons les yeux et les oreilles des travailleurs. Nous voulons exprimer leur colère. Nous disons que c'est aux gens de prendre les choses en main. Seule une lutte collective importante permettra d'y arriver. Ce sera peut-être le 3 e tour des élections." B.MORVAN

B.MORVAN

Jeudi 04 Mars 2010, © Vosges Matin / VOSGES