L'Est Républicain : Lutte Ouvrière fait de la résistance

Les militants, hier à Vesoul. Ils sont aujourd'hui à Epinal, avant de passer par Gérardmer vendredi, et Saint-Dié samedi.
Les militants du parti trotskiste parcourent le Nord-Est pour « aller à la rencontre des travailleurs ». Hier, ils étaient à Vesoul.
Deux tentes et quelques prospectus étalés place Edwige-Feuillère, une vingtaine de militants partis prêcher la bonne parole en centre-ville : hier à Vesoul, Lutte Ouvrière était de sortie.
But de l'événement : dire non à la crise. Ou plutôt, « manifester pour ne pas avoir à la payer », explique François Fruitet, membre de L.O. et enseignant à Besançon. Dans le collimateur du parti : suppressions de postes dans l'Education nationale, question de l'âge de la retraite, fermetures d'hôpitaux ou, « la dernière en date », le travail dominical, « un scandale absolu ». Les militants circulent dans le grand Est pour une semaine, histoire de « discuter avec des travailleurs de tous profils ». Hier à Vesoul, quelques passants s'arrêtent au stand. La veille à Pontarlier, ils étaient venus en masse. « On a rencontré des gens qui se trouvent dans une misère profonde. Certains m'ont dit que le revenu de solidarité active (RSA) ne les a pas aidés à trouver du travail », raconte François Fruitet.
Moribond sur le papier (1,33 % des voix à la dernière élection présidentielle), le parti trotskiste est toujours convaincu de pouvoir peser dans le débat social, par le biais de manifestations comme celle-ci. « Il n'y a pas de logique directe entre le score électoral d'un parti et son poids dans la société », sourit encore François Fruitet. « La grève et la manif sont les seuls moyens de préparer une contre-offensive du monde du travail. Un million de travailleurs en grève, ça a bien plus de poids que dix millions de bulletins de vote ».
Juliette MONTESSE
© L'Est Républicain