Au journal La Voix du Nord pas moins de 25 % d’emplois seraient supprimés : 128 sur 710 salariés !

La Voix du Nord appartient au groupe de médias Rossel, possédé par la famille Hurbain (105ème fortune de Belgique). Cette famille possède plus de 100 médias en Belgique et en France. Ces dernières années, ils ont multiplié les rachats de journaux pour ensuite les « restructurer » comme ils disent, en supprimant des emplois pour les rendre plus rentables. Quant à la qualité de l’information, ce n’est pas vraiment leur proiblème.

Ces patrons de presse se comportent comme les autres, ces capitalistes s’enrichissent sur le dos des salariés et décident, dans le secret des conseils d’administration, de supprimer des emplois quand ils estiment leurs bénéfices insuffisants.

Quant aux premiers concernés, les salariés, qu’ils soient secrétaires, ouvriers… ou journalistes, ils sont les derniers informés.

Le 23 novembre, les jeunes migrants qui occupaient le parc des Olieux en ont été chassés sans solution de relogement pour tous, et le campement rasé.

Ils avaient alors investi un immeuble vide appartenant au CHR de Lille, rue de Fontenoy. Dans cette bâtisse abandonnée, les jeunes avaient non seulement trouvé un abri mais aussi un lieu dans lequel étaient organisés des cours de français, de maths et des ateliers.

Mardi 20 décembre, les forces de police avec chiens et coups de matraque ont expulsé les jeunes migrants qui y avaient trouvé refuge, les empêchant même de récupérer leurs affaires. Dès le lendemain, la maison rue de Fontenoy a été murée !

Mercredi 21 décembre, une manifestation de soutien a été organisée pour protester contre la chasse qui est faite à ces jeunes qui n’ont aucune prise en charge pendant les mois que dure la procédure afin qu’ils soient reconnus comme mineurs et qu’ils puissent bénéficier de dispositifs d’aide.

Tous les moyens d’un État riche comme l’État français sont ainsi utilisés pour traquer de jeunes migrants et tenter d’anéantir les réseaux de solidarité qui se tissent avec les habitants du quartier. Mais la manifestation de mercredi montre que les idées d’accueil et de solidarité restent bien vivantes.

Deux géants des transports, Kéolis (filiale de la SNCF) et Transdev (qui appartient à la Caisse des dépôts) se disputent le marché des transports en commun de la métropole lilloise.

C'est que, pour ces groupes capitalistes, les transports en commun sont un placement profitable. Entre les subventions publiques et les hausses incessantes de tarif, c'est toujours la population qui paie pour les profits des actionnaires.

Quand on prend le bus ou le métro, c’est souvent pour aller travailler ou pour faire les courses, ce sont elles qui en profitent directement.

Alors, il faudra imposer aux grandes entreprises et aux grandes surfaces de financer entièrement les transports en commun, et ainsi les rendre accessibles à tous.

Ce jeudi 15 décembre après-midi, les agents de différents sites de la CAF du Nord se sont mis en grève. Plusieurs dizaines d'entre eux venant de différentes villes du département se sont réunis à Lille pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail.

Les suppressions de postes sous couvert de "modernisation" et de "réorganisation" accroissent la charge de travail et limitent l'accueil physique des allocataires. Bon nombre de ces derniers ont d'ailleurs manifesté leur sympathie à leur passage devant le piquet de grève. La multiplication des contrats précaires qui doivent être formés à des tâches complexes pour finalement de jamais être embauchés témoigne de la volonté de l'état de baisser les moyens consacrés aux missions de services publics.

Le gouvernement prétend agir pour les foyers modestes avec sa prime de Noël mais le mépris avec lequel la direction de la CAF traite les salariés et les allocataires prouve le contraire. La mobilisation des agents a le mérite de dénoncer cette hypocrisie et d'affirmer qu'ils ne sont pas prêts à accepter les coupes sombres de la direction.

L’entreprise Entyrecycle spécialisée dans le recyclage de pneus viendrait s’installer sur l’ancien site de l’usine d’Arc à Blaringhem. Tous les politiques et les responsables économiques se félicitent de la promesse de 250 emplois dans les 3 ans à venir.

Mais il faut se rappeler que cette promesse avait déjà été faite en 2010 sans aucune création de quoi que ce soit. De plus, si création d’emplois il y a, ce sera à coup de subventions publiques. La communauté de petites communes met la main à la poche à hauteur de 817 000 euros, qui se rajoutent aux nombreuses subventions de la Région et de l’Etat dont le montant n’est évidemment pas annoncé.

Tous ces cadeaux au patronat c’est de l’argent qui va manquer à l’État, combien de classes qui vont manquer, combien de temps d'attente en plus aux urgences, combien de logements populaires délabrés vont le rester ? C'est le coût que les classes populaires paient à la mainmise des capitalistes sur l'argent public.