Samedi 20 juin, 1 500 personnes ont manifesté à Dunkerque à l'appel de l'association régionale des victimes de l'amiante (Ardeva) du Nord-Pas-de-Calais pour obtenir la tenue rapide d'un procès pénal des responsables de l'exposition à l'amiante et contre la suppression des juges d'instruction.
Malgré les promesses de la ministre de la Justice, il manque toujours vingt enquêteurs pour que l'instruction des plaintes progresse rapidement. Au rythme actuel, le procès pénal de l'amiante ne pourrait se tenir qu'en 2014, dix-huit ans après le dépôt des premières plaintes !
De plus, Sarkozy a annoncé en janvier dernier son intention de supprimer les juges d'instruction. Les procureurs qui dépendent directement du gouvernement auraient ainsi la charge de poursuivre les responsables de catastrophes sanitaires comme celles de l'utilisation de l'amiante. Mais jamais jusqu'à présent aucun procureur ne l'a fait. Et Sarkozy n'a-t-il pas affirmé en septembre dernier sa volonté de dépénaliser le droit des affaires et de protéger les chefs d'entreprise du risque pénal.
Alors pour les victimes de la course au profit des patrons, le combat continue. Une manifestation nationale sera ainsi organisée à Paris le 10 octobre prochain.