Transdev Béthune

En grève pour les salaires

Brève
02/06/2022

Lundi 30 mai, le patron a mis le feu aux poudres en déclarant que l’augmentation de salaire ne serait que de 0,9 %, et c’est tout, en quittant la réunion. Plusieurs salariés, notamment les plus jeunes, ont appelé à faire grève. 92 chauffeurs se sont retrouvés devant l’entreprise.

Le mouvement de grève continue encore jeudi 2 juin pour réclamer 15 % d’augmentation pour tous. Les salaires et les conditions de travail sont parmi les pires du groupe Transdev : pour 13 heures d’amplitude horaire, seules 5 heures sont parfois payées. Des salariés avec des dizaines d’années d’ancienneté ne touchent pas plus de 1 300 € par mois, en prenant leur service à 5h et en rentrant chez eux vers 19h. Les apprentis ne touchent que 1 000 € pour un volume horaire de 45 heures par semaine.

C’est un ras le bol général qui s’exprime face au mépris du patron, qui a fait installer des boîtiers mouchards dans les bus pour surveiller la conduite des salariés.

Les grévistes ne veulent pas se laisser faire sans rien dire, ils ont bien raison !

Reydel-Motherson (Gondecourt)

La direction n’a pas d’argent… mais quand on fait grève elle en trouve !

Brève
02/06/2022

Mardi 31 mai, la direction a commencé à expliquer qu’elle ne pouvait pas payer la prime d’intéressement de 300 € ajoutant que ce n’était pas grave car les salaires étaient plus gros en été, grâce à diverses primes versées.

Toute l’usine s’est arrêtée. Presque tous les travailleurs étaient en grève.

Mercredi en fin d’après-midi, la direction cédait 405 € nets en plusieurs fois et une prime de fin de conflit de 100 € bruts, ce qui faisait plus que l’intéressement prévu.

Les travailleurs ont gagné mais beaucoup disent qu’ils auraient préféré une augmentation de salaire et qu’il faudra recommencer !

EPDSAE du Nord

Des augmentations et des locaux salubres !

Brève
31/05/2022

Une cinquantaine d'agents de l'EPDSAE (Établissement public départemental pour soutenir, accompagner, éduquer) du Nord se sont mis en grève ce mardi 31 mai et sont allés manifester devant leur siège à Lille.

Bon nombre d'entre eux travaillent dans des structures qui accueillent des enfants en difficulté mais une partie seulement a été concernée par la prime Ségur de 183 euros pour le domaine médico-social annoncée par le gouvernement suite à la pandémie de Covid. Les veilleurs de nuit, agents d'entretien, personnels administratifs, etc... qui touchent pourtant les salaires les plus bas ne touchent pas cette prime.

À cela s'ajoute l'état lamentable des bâtiments d'accueil qui ne sont pas entretenus. Les photos apportées par les grévistes ont empêché la direction de se réfugier dans le déni.

Pour que les promesses d'intervenir deviennent réalité, il faudra que la mobilisation continue car à l'heure du scandale ORPEA, on peut mesurer quelle considération cette société capitaliste a pour les plus fragiles et pour les revendications des travailleurs.

Tuberie Vallourec - Saint-Saulve

Les patrons voyous veulent fermer l'usine

Brève
19/05/2022

La multinationale Vallourec (plus de 3 milliards de chiffre d'affaires, en hausse l'année passée) a annoncé hier 3 000 licenciements dans le monde dont 250 dans le Nord avec entre autres la fermeture de la tuberie de Saint-Saulve. Il y a encore 10 ans, plus de 1 500 salariés travaillaient sur ce site, mais il a été progressivement découpé et liquidé, au fil des plans de licenciement successifs.

L'État (actionnaire de Vallourec) et les collectivités territoriales ont été complices de chacune de ces opérations, n'hésitant pas à ouvrir le portefeuille pour arroser les patrons licencieurs. Aujourd'hui encore, Xavier Bertrand, qui fait mine de s'indigner, veut rencontrer les patrons pour faire mine de demander des comptes !

Les politiciens de gauche comme de droite se sont régulièrement succédé devant l'usine afin de jurer la main sur le cœur qu'ils sauveraient l'usine. Aujourd'hui même le parti communiste en appelle à la nouvelle première ministre pour "sauver ce fleuron industriel". On voit le pouvoir dont tous ces politiciens disposent. Ils pleurnichent et se prosternent devant le pouvoir des grands propriétaires.

La mise en concurrence des sites, les sacrifices imposés pour "éviter la fermeture" n'auront été que des prétextes pour presser les salariés jusqu'à la fin. C'est une douloureuse leçon pour ceux qui vivent aujourd'hui les mêmes menaces. Il n'y a aucune raison d'accepter de tels reculs car entre les promesses et les calculs cyniques des actionnaires il y a un monde.

Seul un réveil collectif du monde du travail et des luttes massives pour contester le pouvoir des patrons peuvent mettre un terme à ces fermetures en séries.

Boulogne Bioferries

De bien « bio » profits en vue ?

Brève
19/05/2022

Une « compagnie maritime » a annoncé qu’elle voudrait assurer une nouvelle liaison Boulogne-Douvres. Son nom : Bioferries.

Pour toucher de l'argent public, les capitalistes mettent du bio partout. Le directeur de cette compagnie, Curt Stavis le dit lui-même « Il n’est pas difficile en ce moment de trouver des financements pour des projets hyper-écolo ». Vu que les passagers ne vont sûrement pas pédaler sur le ferrie, le "bio" c'est juste de l'affichage.

C’est le même chasseur de subventions qui avait déjà fait le coup avec Speedferries, pour assurer une liaison Boulogne/Douvres entre 2004 et 2008 : il avait touché les subventions... avant d'arrêter la liaison.

Le « bio », c'est juste le dernier prétexte à la mode pour que les politiciens déversent de l'argent public à des rapaces capitalistes. Ces politiciens comme les maîtres qu’ils servent n’ont que faire de la planète.