L'entreprise pharmaceutique Rottendorf a touché 267 000 € en 2008 sur les 750 000 € de subvention prévue. Elle s'était engagée à créer des emplois. En fait, elle n'en a créé que 27. Et aujourd'hui, elle s'apprête à licencier 46 personnes.

Cela fait des années que l'Etat, les régions, les communes verse de l'argent public aux capitalistes, soi disant pour créer des emplois. On voit une fois de plus avec Rottendorf à quel point c'est efficace !

C'est le slogan derrière lequel, parents et enseignants du collègue Robespierre de Saint-Pol-sur-mer, se sont mobilisés jeudi 4 février.

Et c'est vrai que face aux suppressions de postes et aux diminutions de moyens dans les établissements scolaires, il y a de quoi se mettre en colère. L'Académie de Lille a annoncé 646 suppressions de postes pour la rentrée de septembre 2010.

D'autres établissements scolaires, le collège de Watten, le collège Boris Vian à Lille, le lycée Guy Debeyre et le collège Paul Machy à Dunkerque ont eux aussi été en grève la même semaine.

Dans l'académie de Créteil, des dizaines d'établissements sont en grève depuis le 1er février.

C'est effectivement le seul moyen de s'opposer à la politique qui prévoit de supprimer à la rentrée prochaine 16 000 postes dans l'Education nationale.

En grève contre les menaces de fermeture de l'entreprise (avec 800 suppressions d'emplois, sous-traitants compris), les travailleurs de chez Total sont venus nombreux à la manifestation de la CGT du jeudi 4 février.

Ils ont été rejoints par de nombreux travailleurs, par solidarité mais aussi parce que beaucoup ont conscience que tous les groupes capitalistes suppriment les emplois pour augmenter les profits et que c'est tous ensemble qu'il faudra faire face.

2 000 manifestants jeudi, c'est un succès. Une nouvelle manifestation est prévue vendredi 12 février, à 15 heures, place Jean Bart à Dunkerque.

Lutte Ouvrière appelle tous les travailleurs à soutenir le combat des travailleurs de Total, pour imposer que ce groupe - qui va annoncer un bénéfice d'environ 8 milliards d'euros - prenne sur ses bénéfices pour maintenir les emplois, en partageant le travail, sans perte de salaire !

À l'usine Prowell, dans la nuit du 28 janvier, un travailleur de 46 ans a perdu la vie au travail. Il était cariste. Les raisons de son accident ne sont pas très claires car, d'après la presse, il n'y a pas eu de témoin : cet ouvrier travaillait seul. Cette mort a révolté beaucoup de travailleurs de l'usine et aussi tous ceux qui le connaissaient, car il était apprécié.

Ce qui est sûr, c'est qu'il n'aurait pas dû être seul. Et cela arrive souvent que l'on travaille seul, dans bien des branches professionnelles. Car pour les patrons, il n'y a que la course à la rentabilité qui compte et ça ne les gêne pas de supprimer des postes même quand un ouvrier se retrouve seul, avec toutes les conséquences que cela peut avoir pour lui.

Un médecin aux urgences du Centre Hospitalier de Lens, Mounir Dehak, est sous le coup d'un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière. Ses collègues de l'hôpital se sont mobilisés face à cette menace d'expulsion scandaleuse. Ils ont bien raison, c'est en effet inadmissible.

Quand en plus, on connaît le manque de médecins dans la région de Lens, c'est encore plus choquant.

Mounir Dehak doit rester pour soigner aux urgences de l'hôpital de Lens !