Total (raffinerie des Flandres, Dunkerque)

Grève et blocage

Brève
19/01/2010

Depuis septembre 2009, la direction a arrêté la production, à cause de la crise et des stocks trop importants, dit-elle. Mais les travailleurs soupçonnent la direction de profiter de la situation pour accomplir des restructurations et faire des économies en supprimant des emplois.

Ils ont eu raison : en décembre, la direction a annoncé qu'elle hésitait sur l'avenir de l'usine : reprise de l'activité, transformation en entrepôt, vente à un autre groupe ou fermeture pure et simple ? Elle voulait ainsi semer le doute et l'inquiétude, pour imposer ses volontés.

A la place, elle a eu la colère. Mardi 12 janvier, 90 % des travailleurs de l'usine se sont mis en grève, ont coupé toute sortie de produits finis (carburants, fuel domestique) et ont voté la grève jusqu'au 1er février. La direction a alors annoncé qu'elle n'envisage plus la fermeture : c'est un recul, mais les travailleurs n'ont pas confiance, et la grève continue.

Les travailleurs de six autres raffineries du groupe ont aussi bloqué leur usine pendant une journée, par solidarité, et parce qu'ils savent que tous les travailleurs sont menacés par l'appétit des actionnaires de Total, qui malgré la crise veulent maintenir les profits au niveau de l'année dernière : presque 14 milliards d'euros.

GPN-Mazingarbe (Total)

74 emplois supprimés

Brève
19/01/2010

Il n'y a pas qu'à Dunkerque que Total s'attaque aux travailleurs. La filiale de Total, GPN-Mazingarbe, vient d'être vendue à Maxam, un groupe espagnol, avec au passage, la suppression de 74 emplois.

Sarkozy et son gouvernement prétendent que la lutte contre le chômage est leur priorité, mais ils ne font rien, et ne prononcent même pas un mot, contre ces groupes capitalistes qui fabriquent les chômeurs en détruisant les emplois.

CEGELEC

Non à la baisse des salaires

Brève
19/01/2010

Lundi 11 janvier, les travailleurs de Cegelec-Dunkerque ont débrayé et bloqué l'entreprise contre le changement du calcul des indemnités de déplacement.

Depuis le 1er janvier, la direction prétend en effet ne prendre en compte les déplacements qu'à partir de l'agence jusqu'au chantier sur lequel interviennent les salariés, et non plus depuis leur domicile. Cela entraîne une perte de 50 à 200 euros par mois - voire plus - pour les travailleurs. Et cela en violation des contrats de travail.

Depuis des années, les propriétaires successifs de Cegelec (Alstom, Darmon, LBO, Quatari Diar, prochainement Vinci) se sont largement servis sur l'entreprise aux dépens des vingt-cinq mille salariés et des fonds publics. Des milliers d'emplois ont été supprimés. Les salaires ont été comprimés. Les travailleurs refusent de payer par des baisses de salaire l'augmentation future des profits et des dividendes des actionnaires.

Lestrem

Grève à Roquette

Brève
18/01/2010

C'est mardi 12 janvier, que 1 500 salariés (sur les 2 700 que compte l'usine) ont arrêté leur travail pendant une heure afin de participer à l'Assemblée générale convoquée par la CFDT.

Comme beaucoup d'autres entreprises capitalistes, les résultats de Roquette en 2009 sont corrects mais les salariés n'ont eu, eux, aucune augmentation de salaire. Cette entreprise familiale emploie 6 000 personnes dans le monde et affiche un chiffre d'affaires de 2,5 milliards d'euros. Mais le patron profite de la crise pour serrer la vis aux salaires de ses employés.

Jeudi 14 janvier, les salariés ont pu dire au patron de Roquette ce qu'ils pensaient de son baratin : la production a été arrêtée dans certains secteurs, ralentie dans d'autres car la grève a bien marché ! Si bien que le patron a tout à coup souhaité reprendre les négociations...

Vote des immigrés

le PS n'y tient pas plus que Besson

Brève
15/01/2010

Le PS prétend déposer un projet de loi en faveur du vote des immigrés aux élections locales pour répondre à Besson qui osait se dire favorable.

Le vote des immigrés aux élections locales figurait déjà dans le programme de François Mitterrand en 1981... mais ni Mitterrand, ni les ministres socialistes, n'ont tenu cette promesse, qui ne serait pourtant que justice.

Mais en plus, un des leurs, Marc Wolf, maire socialiste de Mons-en-Barœul en 1985, a eu le courage de passer aux actes : il a fait élire par la communauté immigrée des conseillers municipaux la représentant.

La droite a bien sûr critiqué violemment cette initiative. Le Front National a organisé une manifestation contre, le jour de l'élection. Tout un public de gauche et d'extrême-gauche s'est rassemblé pour soutenir l'initiative. Mais les militants de gauche qui étaient venus n'avaient pas suivi leurs partis car ni le Parti Socialiste ni Parti Communiste n'ont soutenu le maire de Mons-en-Barœul.

Et depuis 30 ans, aucun autre dirigeant de ces partis ne l'a suivi.