Calais

Un sort inhumain pour les migrants

Brève
13/01/2010

Par ces temps de grand froid, la situation des migrants à Calais est devenue très difficile. La mairie leur a ouvert une salle pour la nuit mais elle est trop petite : 250 personnes s'y entassent dans des conditions indignes, allongés sur et sous des tables avec des couvertures ou de simples cartons.

Et en plus les migrants sont victimes de harcèlement de la police qui les traque aux abords de cette salle d'accueil et multiplient les entraves à l'action des militants qui tentent de rendre leur vie un peu moins inhumaine.

Mais cela n'a pas gêné les autorités d'envoyer des jeunes SDF calaisiens en détresse vers cette salle pour s'y faire héberger. Mais, déjà saturée, elle ne pouvait les accueillir en plus. Les bénévoles de Salam, l'organisation de défense des migrants, ont donc été amenés à payer pour eux leurs nuits d'hôtel.

Ce comportement cynique et inhumain de la préfecture est à l'image de la politique du gouvernement.

Pimkie : La détermination des grévistes a payé

Brève
08/01/2010

La grève chez Pimkie à Wasquehal et Neuville-en-Ferrain s'est terminée après 19 jours de piquets et de manifestations.

Grâce à leur détermination, les travailleuses ont arraché à la direction une prime de 20 000 euros, soit le double de ce que la direction proposait initialement, à laquelle s'ajoute 1000 euros par année d'ancienneté au lieu des 700 euros proposés.

Elles ont fait reculer la famille Mulliez, une des premières fortunes du pays, même si elles n'ont pas obtenu tout ce qu'elles réclamaient et si elles n'ont pas pu faire annuler tous les licenciements prévus.

La grève est terminée mais comme disait une des ouvrières sur le piquet : « Il y a une chose que le patron ne pourra jamais nous reprendre, c'est de s'être senti aussi fort pendant la grève! ».

Frontière

La preuve par la Belgique

Brève
05/01/2010

Le nombre de travailleurs français frontaliers allant travailler en Belgique ne cessait d'augmenter d'année en année. Les employeurs belges déclarent qu'ils ne trouvent pas de main d'œuvre dans leur pays... au salaire où ils payent les travailleurs français. Pourtant le chômage est aussi fort en Belgique qu'en France.

En fait, les travailleurs français se déplacent en Belgique parce qu'ils gagnent au moins 300 euros de plus qu'en France, en recevant un salaire brut belge et en payant leurs impôts en France.

Mais les gouvernements ont décidé de mettre fin en 2011 à ce qu'ils considèrent comme une « anomalie ».

Moralité : les patrons belges trouveraient plus facilement la main d'œuvre dont ils disent manquer s'ils augmentaient les salaires de 300 euros ! Et les patrons français aussi...

Sin le Noble : Ni resrictions de personnel, ni augmentations d'impôts

Brève
22/12/2009

Le Sous-Préfet de Douai vient de classer Douai et Sin le Noble en « réseau d'alerte ». Il considère que leur situation financière n'est pas saine. C'est la dernière marche avant la « mise sous tutelle », c'est à dire la prise de contrôle totale du budget des communes par l'État.

Le représentant de l'État propose aux communes deux méthodes pour, soi-disant, « rétablir la situation ». D'abord, réduire la somme consacrée aux salaires du personnel communal, et ensuite augmenter encore les impôts locaux. Autrement dit, moins de services à la population et plus d'impôts ! C'est évidemment inacceptable et il faudra se mobiliser pour l'empêcher.

Ces deux communes ne sont sûrement pas les seules dans leur cas. Les communes, en particulier les plus pauvres, sont étranglées : la crise a appauvri leur population qui a moins de moyens et plus de besoins.

l'État n'aide pas, bien au contraire. Il s'endette pour arroser généreusement les patrons de l'industrie et de la finance. Le déficit de l'État ne cesse de grandir d'année en année. Il ne reste donc plus d'argent pour les communes, ni pour les services publics indispensables à la population. Et l'État transfère de plus en plus de charges sur les collectivités locales, sans leur donner les moyens financiers correspondants.

Alors, c'est quand même un comble de voir l'État donner des leçons !

Cristallerie d'arques : Nouvelles menaces sur l'emploi

Brève
15/12/2009

"Arc International s'attend à des licenciements secs", titre la presse régionale du 15 décembre 2009 et les syndicats s'attendent à 1000 ou 1500 nouvelles suppressions d'emploi en 2011. La direction dément ces informations, mais le personnel s'attend à de mauvaises nouvelles pour l'après 2010.

Depuis 2002, la Cristallerie d'Arques est passée de 12 000 à 7000 salariés aujourd'hui. La famille Durand a déjà supprimé près de la moitié des effectifs. La direction a externalisé des ateliers entiers en les cédant à d'autres sociétés et c'est ainsi que plusieurs centaines de travailleurs ne font plus partie de l'effectif. De plus, depuis 2005, près de 2000 travailleurs sont partie en « pré-retraite maison », financée par l'Etat, et des centaines d'autres ont quitté l'entreprise avec des primes de départ volontaire. Et pour tous ceux qui travaillent toujours dans l'entreprise, les conditions de travail se dégradent à grande vitesse : mutations internes, flexibilité, prise de congés obligatoires, chômage partiel, changement d'horaires et salaires à la baisse.

Pourtant, le groupe Arc International fait des bénéfices, même s'ils ont baissé par rapport à quelques années en arrière. Le groupe s'est en plus beaucoup désendetté. La famille Durand continue de s'enrichir au fil des années et figure au hit parade des grosses fortunes de France.

Il est insupportable que toutes ces richesses produites par des milliers de salariés ne profitent qu'à une poignée de riches. Il faut prendre sur les profits et la fortune des Durand pour garantir les emplois et les revenus de tous les travailleurs, en répartissant le travail entre tous sans perte de salaire.