3 Suisses-Redoute : Non aux suppressions d'emplois

Brève
11/10/2009

Début 2009, les 3 Suisses et la Redoute avaient déjà supprimé près de 700 emplois chacune. Mais cela ne suffit pas à leurs richissimes actionnaires. C'est maintenant plusieurs centaines de salariés dont elles veulent encore se séparer par le biais de "départs volontaires". La plupart des travailleurs qui souhaitent partir sont âgés, fatigués, et ils auraient droit à une retraite immédiate. Mais, ce qui leur est proposé n'est en rien un revenu garanti. C'est une somme bien faible ne les mettant en rien à l'abri du besoin, en cette période de crise grave où personne ne sait comment vont évoluer les indemnités de chômage, (car ils seront chômeurs), l'inflation et même l'âge de départ à la retraite.

De plus, ceux qui restent vont voir leur charge de travail encore augmenter, car les départs ne seront pas ou très peu compensés.

Alors, les journaux écrivent que les restructurations à la Redoute et aux 3 Suisses seraient comme une étape douloureuse mais indispensable des 2 géants de la distribution.

Mais rappelons que c'est Pinault, 8ème fortune de France, qui licencie à la Redoute et Mulliez, un des plus gros actionnaires qui le fait aux 3 Suisses lui qui est 1ère fortune de France.

Alors ce qui est surtout indispensable, c'est d'interdire les licenciements dans les entreprises qui font du profit !

Etudiants

Précarisation des conditions de vie des étudiants

Brève
09/10/2009

C'est une première dans une université : une antenne du secours populaire a ouvert à l'Université de Lille 1 (sciences). Une centaine d'étudiants en grande difficultés y sont inscrits.

C'est une preuve supplémentaire de la dégradation des conditions de vie des étudiants. A Lille 1, deux étudiants sur trois doivent travailler pour payer leurs études et il manque un millier de logements universitaires. Les étudiants doivent donc trouver des logements dans le privé dont les loyers sont plus élevés. Faute de pouvoir payer un loyer, certains étudiants dorment même dans leur voiture.

Une grande partie des étudiants inscrits au Secours Populaire sont des étudiants étrangers, qui ne peuvent prétendre aux bourses et doivent tenter de s'en sortir avec des petits boulots.

L'État a consacré des milliards pour voler au secours des banques. Ce n'est pas de la charité dont les étudiants ont besoin mais de moyens pour pouvoir étudier correctement.

Auchan

Exploiteur et destructeur d’emplois

Brève
09/10/2009

1 500 salariés du groupe Auchan (groupe familial Mulliez), dont la plupart travaillent dans les supermarchés de la région, portent plainte aux prud'hommes. Entre 2000 et 2007, la direction ne leur a pas payé leur temps de pause. 5 000 salariés étaient concernés, dans les catégories les plus mal payées. C'est jusqu'à 4 000 euros par salarié que le patron a ainsi discrètement fait disparaitre dans sa poche.

Dans le groupe Mulliez, 62 suppressions d'emplois ont été annoncées cette semaine à l'usine de Neuville-en-Ferrain. Et ce juste après l'annonce de licenciements chez Pimkie. Le tout dans un groupe, qui, crise ou pas, est toujours largement bénéficiaire.

La famille Mulliez, une des plus riches de France, propriétaires de dizaines d'enseignes (dont Auchan, Leroy-Merlin, Flunch...), se présente souvent, dans la presse ou dans les reportages à la télé, comme étant soucieuse du bien-être des salariés. Ça ne se voit pas vraiment.

Santé

Mauvais état de santé et pauvreté vont de pair

Brève
05/10/2009

« Surmortalité : la région s'enfonce encore » titre une enquête de la Voix du Nord, deux ans et demi après le même constat.

Deux ans d'espérance de vie en moins pour les femmes de la région, trois ans pour les hommes, l'écart continue à augmenter en défaveur de la population de la région. Ce sont des dizaines de milliers de travailleuses et de travailleurs qui souffrent et qui meurent, faute de prévention et faute de soins suffisants.

Les ouvriers sont les plus touchés, avec 7 ans d'espérance de vie en moins que les cadres (moyenne nationale), à cause des conditions de travails trop dures, des horaires de nuit, des maladies contractées au travail et des produits chimiques. Bien sûr aussi à cause d'une mauvaise alimentation et d'abus d'alcool et de tabac qui sont la plupart du temps le résultat de ces conditions de vie difficiles.

La raison fondamentale du mauvais état de santé dans la région tient d'abord au faible niveau de vie des travailleurs, aux salaires largement inférieurs à la moyenne nationale. Avec des budgets réduits, les familles vont consulter le médecin au dernier moment et se soignent moins. Mais cela permet aux entreprises d'empocher des bénéfices record...

Beaucoup de médecins ne restent pas dans la région. Quant aux hôpitaux publics qui pourraient compenser le manque de médecins privés, leur situation se dégrade, les gouvernements leur demandent de faire des économies, alors qu'ils devraient au contraire recevoir des budgets supplémentaires permettant d'embaucher pour faire face aux difficultés sanitaires plus grandes de la population.

La formation et l'embauche massivement de personnel - médecins, infirmières, aides soignants, agents techniques, employés - améliorerait l'accueil et les soins, augmenterait les revenus de la population et diminuerait le chômage. Cette situation dure depuis des dizaines d'années, mais aucun gouvernement n'a voulu prendre de telles mesures, ni la droite, ni la gauche. Xavier Bertrand, UMP, alors ministre de la Santé, avait déclaré en 2007 : « Nous voulons que dans les régions où les indicateurs de santé sont les plus mauvais, il puisse y avoir des enveloppes régionales supplémentaires. » C'est le contraire qui a été fait ! Le gouvernement demande de plus en plus d'économies aux hôpitaux. Les gouvernements préfèrent accorder des milliards d'euros de cadeaux aux actionnaires des entreprises plutôt que de résoudre les problèmes de la population ouvrière.

Il faudra que les luttes des travailleurs obligent les gouvernements à embaucher dans les hôpitaux, et l'État aura largement les moyens de les financer en arrêtant ses cadeaux aux entreprises.

Grande distribution

Travail du dimanche : les magasins Match étaient hors la loi

Brève
26/09/2009

La cour d'appel de Douai a confirmé le 23 septembre la décision du tribunal de Lille exigeant que les magasins Match doivent fermer un jour par semaine s'ils ouvrent le dimanche. Les syndicalistes qui avaient engagé cette action en justice dénonçaient les pressions à l'embauche pour imposer le travail du dimanche, la volonté de la direction de Match de trouver du personnel disponible 7 jours sur 7, qu'ils appelaient à juste titre de « l'esclavage moderne ».

Car le problème est là. Les grands patrons se moquent bien de supprimer le seul jour de repos et de loisir commun à une grande partie des salariés. En plus les entreprises ne font pas appel à des volontaires pour travailler ce jour là, mais imposent les horaires coupés et décalés dans la journée et la semaine au mieux de leurs profits.

Ces jugements sont un encouragement pour tous les travailleurs qui veulent s'opposer au travail généralisé du dimanche, qui serait une véritable régression sociale.