Calais

Un militant solidaire des migrants, attaqué devant les tribunaux a été relaxé

Brève
27/07/2009

Mardi 21 juillet, les magistrats ont prononcé la relaxe à l'issue du procès de Jean-Claude Lenoir, vice-président de Salam, organisation calaisienne d'aide aux migrants. Son procès s'était tenu le 26 juin dernier au tribunal de Boulogne-sur-Mer. Les CRS ont été déboutés de leur accusation d'« outrage à agent » et « rébellion ».

C'était le 3ème procès intenté contre lui. La raison de ce harcèlement, c'est la détermination de ce militant à contester depuis longtemps la politique des gouvernements envers les migrants.

Dans cette période d'aggravation de la traque aux sans-papiers, où le gouvernement, tout en le niant, instaure le délit de solidarité envers ceux qui les aident. C'est une victoire pour tous ceux qui se battent pour permettre aux migrants de vivre dans des conditions un peu moins inhumaines.

Bosal - Annezin

Plus de 300 travailleurs jetés dehors

Brève
10/07/2009

Á Bosal, (à Annezin près de Béthune), 300 personnes minimum sur 385 vont être licenciées. Dans cette filiale de l'équipementier automobile belgo-néerlandais Bosal, il y avait encore 600 travailleurs l'année passée et début janvier, 435 personnes encore produisaient des pots d'échappement pour Renault et PSA. Le site est en redressement judiciaire depuis janvier.

Pourtant, les constructeurs (Renault et PSA) et les équipementiers ont eu des aides financières publiques considérables dans le cadre du plan de relance de l'automobile ; ils bénéficient aussi de nombreuses autres aides permanentes de toutes sortes (pour la recherche, pour les 35H, la prime à la casse, ...). Et cette fois, Artois Comm, la communauté d'agglomération autour de Bruay et Béthune proposait de racheter le bâtiment (4 millions d'euros, 36 000 m2) pour faciliter la reprise et sauver plus d'emplois.

De l'argent ils en ont à la pelle, mais pour qu'il soit utilisé afin de maintenir l'emploi, il faudra, tous ensemble, contraindre les patrons et les actionnaires.

Boulogne-sur-Mer

Procès d’un militant de Salam, organisation calaisienne d’aide aux migrants

Brève
26/06/2009

Le 23 juin, Jean-Caude Lenoir (Salam) comparaissait devant le tribunal de Boulogne-sur-Mer pour « outrage à agent » et « rébellion », alors que c'est la police qui l'a violemment embarqué et gardé toute une nuit, lors d'une rafle de migrants afghans en novembre 2008.

Ce procès est une nouvelle tentative d'intimider une organisation qui aide les migrants à vivre dans des conditions un peu moins inhumaines. C'est aussi du harcèlement contre un militant qui conteste depuis longtemps la politique des gouvernements envers les migrants.

Le dossier de l'accusation est vide, l'avocat des CRS n'a demandé qu'un euro de dommages et intérêts et le procureur a requis 1 500 € d'amende. Le jugement a été mis en délibéré pour fin juillet, en pleines vacances !

C'est un procès politique. Certes, Jean-Claude Lenoir n'a pas été mis en accusation pour son action humanitaire. Mais c'est bien là, la même hypocrisie que celle d'un Besson, ministre de l'immigration, qui tout en intensifiant la chasse aux sans papiers, se défend de s'en prendre aux bénévoles qui les aident à avoir une vie un peu plus humaine, tout en multipliant les entraves à leur action.

Noyelles-lès-Seclin

Michelin doit prendre sur ses profits pour maintenir les emplois !

Brève
25/06/2009

Pour « restaurer la compétitivité de l'entreprise », les dirigeants de Michelin proposent hypocritement une « réorganisation sans licenciement », comme ils disent. Ils fermeraient leur filiale, la Sodemeca à Noyelles-lès-Seclin, et parlent de reprendre ces salariés à Clermont-Ferrand.

Mais qui peut les croire ? Comment les 276 salariés qui fabriquent des pneus hauts de gamme pour Porsche et BMW - et qui ont atteint des records de production ces dernières années - peuvent-ils partir à Clermont-Ferrand, avec la maison à vendre, avec le conjoint qui doit abandonner son emploi ? Et sans garantie que Michelin ne les vire pas d'ici quelques années à l'occasion d'une nouvelle restructuration ?

Car pour les dirigeants de Michelin c'est la course au profit maximum : production accrue, flexibilité, chômage partiel, mutations, fermetures d'usines... et cette fois, suppression de 1 093 postes en France, sur plusieurs sites, sans parler des intérimaires qui sont licenciés eux aussi. Une politique anti-ouvrière qui rapporte des centaines de millions de bénéfice aux actionnaires dont les dividendes ont augmenté de 72 % depuis 2003.

« Cet été, Michelin vous fait gagner sur tous les tableaux » annonce le slogan publicitaire dans la presse... sans doute ne s'adresse-t-il qu'aux actionnaires ! En tout cas c'est par leur lutte que les travailleurs de Michelin pourront faire reculer la direction de Michelin.

Dunkerque

Les travailleurs de l’action sociale défendent leur convention collective

Brève
23/06/2009

Lundi 22 juin, pour la septième fois depuis le début de l'année, 150 travailleurs de l'action sociale ont manifesté à Dunkerque leur refus de la révision de leur convention collective voulue par les employeurs. Il s'agit pour ceux-ci d'imposer à l'échelle de tout le pays une baisse des rémunérations liées à l'ancienneté, de 60 à 15 % au cours d'une carrière ; la diminution des congés supplémentaires compensant la pénibilité du travail ; la possibilité d'ouverture de structures privées concurrençant les établissements publics.

Bref, les administrateurs des associations sociales se comportent comme n'importe quel patron qui veut faire du profit en aggravant les conditions de salaire et de travail des salariés.

Et les travailleurs de l'action sociale ont raison de se défendre et de défendre le service public !