Communauté Urbaine Le Havre (Seine-Maritime)

Eaux troubles

Brève
16/03/2024

Jusqu’à présent tous les agents des services publics de l’eau et de l’assainissement de la Communauté Urbaine du Havre, soit plus de deux cent travailleurs, sont au statut de la Fonction Publique Territoriale. Or ces derniers temps, pour la direction du « Cycle de l’Eau », rien n’est plus urgent que de les détacher des autres travailleurs municipaux en les rattachant à un SPIC (Service Public Industriel et Commercial). Les dirigeants osent justifier l’urgence en invoquant des textes légaux… vieux d’un siècle, pourtant l’eau a eu le temps de couler depuis ! Beaucoup d’agents craignent que cette nouvelle structure ne soit qu’une étape dans une future privatisation.

La direction se veut rassurante en disant que cela ne changera rien pour les salariés : mais déjà pas pour les éventuels futurs nouveaux embauchés qui seront hors Fonction Publique ! Et surtout, pourquoi la direction s’apprête t elle à convoquer individuellement tous ceux en place dans les semaines qui viennent, si c’est pour ne rien changer dans leurs conditions de travail et de vie ? Les agents, écœurés par le diktat de la direction préparent une riposte collective avec en première étape une prochaine assemblée générale.

Dieppe (Seine-Maritime)

Une décision inique

Brève
13/03/2024

Depuis le 1er mars, l’Assurance maladie a placé sous surveillance un médecin de Dieppe, Dominique Tribillac.

Elle lui reproche de délivrer trois fois plus d’arrêts de travail que la moyenne. Et pour cause : depuis 35 ans, il exerce à Val Druel, un quartier populaire. Nombre de ses patients sont ouvriers, et leurs tâches et conditions de travail entraînent fréquemment des maladies, des usures physiques comme le mal de dos. Ce sont eux aussi qui subissent le plus d’accidents du travail.

C’est pourquoi ce médecin est scandalisé : « Une telle injustice par une aussi grosse structure relève selon moi de l’incompétence grave et n’aurait jamais eu lieu s’il y avait eu une connaissance minimale du sujet auquel elle s’attaquait. Mais visiblement, seules les considérations financières avaient de l’importance aux yeux de ses dirigeants. »

On ne peut pas mieux dire. Cette politique consciente est menée par la Sécurité sociale depuis des dizaines d’années pour faire des économies qui, elles, finiront dans le budget militaire.

Rouen (Seine-Maritime)

Menace de licenciements à l'association « Emergence(s) »

Brève
13/03/2024

L'association « Emergence(s) », accompagne des personnes en difficultés sociales. Elle compte environ 350 salariés. Depuis 2022, avec l'inflation galopante, les frais de fonctionnements de l'association se sont envolés, en particulier les frais d'entretien des locaux.

Mais alors que pour les entreprises privées l'Etat est aux petits soins, abreuvant les actionnaires d'aides et de subventions, pour « Emergence(s )» le même Etat baisse les dotations d'environ 400 000€.

Du coup, entre la hausse des coûts et la baisse des subventions, l'association se retrouve en déficit important et, maintenant, l'Etat réclame un « plan de retour à l'équilibre », mots pompeux pour dire « licenciements ».

Cela voudrait dire non seulement des pertes d'emploi mais aussi, fatalement, des services en moins pour une partie de la population la plus précaire.

C'est inacceptable.

Le Havre (Seine-Maritime)

Avis de tempête aux Escales

Brève
20/02/2024

Ces derniers mois la situation s’aggrave considérablement aux Escales, les EHPAD publics du Havre, qui, à l’automne dernier, ont été placés sous direction provisoire, l’administration pointant un déficit de 4 millions d’euros. C’est pourquoi la CGT avait déposé un préavis de grève, du mardi 20 au jeudi 22 février, répondant aux inquiétudes et surtout au ras le bol du personnel sur l’aggravation de ses conditions de travail .

Les travailleurs avaient bien raison de commencer à se mobiliser, car dès les premières heures de grève, la direction recevait une délégation qui se vit annoncer… 100 suppressions de postes soit environ 20% des effectifs, l’administration invoquant maintenant 7 millions de déficit à terme !

Après s’être rassemblés devant la sous-préfecture, les grévistes sont ensuite allés envahir le hall de l’hôtel de ville. Lors de cette première journée de lutte les discussions sont allées bon train sur la nécessité non seulement d’entrainer d’autres collègues mais aussi d’informer largement la population des décisions scandaleuses qui vont être prises : d’ailleurs un parent de résident d’un des EHPAD a pris la parole pour dénoncer le fait que depuis janvier il paye 100€ de plus par mois et a clairement posé le problème : « où passe l’argent si on nous fait payer plus et qu’en même temps on veut faire payer le personnel ?».

Il n’y effectivement aucune raison que des salariés perdent leur emploi, ni que les personnes âgées finissent leur vie dans la détresse alors que l’État sait trouver des milliards pour augmenter le budget militaire et arroser les capitalistes de subventions !

Dieppe (Seine-Maritime)

À bas l’Europe des barbelés !

Brève
19/02/2024

Vendredi 16 février, 7 personnes ont été sauvées in extrémis à bord du « Seven Sisters », ferry de la ligne transmanche Dieppe-Newhaven.

Elles étaient entassées dans une cache aménagée dans un camion frigorifique en route vers l’Angleterre. Comme elles commençaient à étouffer, celles qui le pouvaient encore ont signalé leur présence en frappant sur la paroi. Des membres de l’équipage ont pu ainsi les délivrer de leur prison où une mort certaine les attendait. Deux étaient déjà inconscientes. Fort heureusement à la finale toutes sont saines et sauves.

La nationalité des migrants n’a pas été révélée par les autorités. Mais peu importe si elle fuyait la guerre, l’oppression ou la misère ! Nul ne prend de tels risques pour le simple plaisir de voyager. À bas les frontières ! Liberté de circulation et d’installation pour tous !