Brève

La Poste Caen (Calvados)

Après la première semaine de confinement

La Poste Caen (Calvados) : Après la première semaine de confinement
Après la première semaine de confinement

À de Caen, il y a le centre de tri (Plate-forme Industrielle Courrier ou PIC, située à Mondeville en banlieue limitrophe de Caen) qui traite le courrier de plusieurs départements, et qui rassemble chaque jour de 50 à 120 postiers suivant les heures. Et puis il y a les PDC, plate-forme de distributions du courrier, qui ont été éclatées en plein de petites unités lors de réorganisations de ces dernières années. Même si aucune ne rassemble plus de 25 personnes, c'est justement en serrant plus les agents et en payant moins de loyer. En outre, dans les PDC, le travail des facteurs est précisément d'aller au contact des usagers. Dans les deux cas, le travail est contradictoire avec les demandes de confinement du corps médical.

Où est la sécurité ?

Mardi 17 mars, à la PIC, plus de la moitié des agents ont exercé leur droit de retrait. La raison est simple : alors que des mesures de confinements croissantes étaient annoncées par le gouvernement depuis jeudi 12 mars, alors que les postiers réclamaient eux-mêmes les précautions élémentaires depuis des jours, aucune mesure efficace n’avait encore été prise par la direction.

Résultat de cette réaction collective : dans l’après-midi la responsable sécurité mettait en place gel hydro-alcoolique, lingettes, etc. Comme quoi ils ne comprennent qu’une chose : c’est quand les travailleurs expriment leur colère collectivement.

Continuer, peut-être, mais dans quel but ?

D’après la direction locale et l’État, le travail des postiers serait indispensable d’où la poursuite d’activité. Il est vrai qu’il reste un petit flux de courriers utiles dans la période (courriers médicaux, colis alimentaires, etc.). Mais, pour la plupart des travailleurs de la PIC en tout cas, la blague ne prend pas. Les derniers jours de la semaine du 16 mars, la majorité du courrier qu’il restait à passer était constituée de publicités pour des magasins fermés : on voyait bien, alors, que le travail alimentait surtout pour les profits de La Poste. C’est inadmissible !

Les paroles s’envolent...

Pendant la crise sanitaire actuelle, il y a moins de courrier, et La Poste a fini par réduire la voilure. La PIC fonctionnera maintenant 3 jours par semaine. Dans les PDC, comme à Colombelles, en banlieue de Caen, où l'effectif est le plus gros du département, il n'y a que quatre jours de travail la semaine du 23 mars, et trois les semaines suivantes. Les directions locales disent aux travailleurs qu’on ne leur enlevera aucun RC (repos compensateur) ni CA (congés annuels) pour ce faire. Mais comme personne n'est habitué à de petits cadeaux de leur part, il y aurait une chose très simple à faire pour que les postiers soient convaincu : le mettre par écrit !

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