Renault Cléon (Seine-Maritime) : Les grévistes ont gagné19/06/20202020Brèves/medias/breve/images/2020/06/renaultcleonafprfrancois.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C640%2C360_crop_detail.jpg

Brève

Renault Cléon (Seine-Maritime)

Les grévistes ont gagné

Illustration - Les grévistes ont gagné

La direction de l’usine insiste pour dire que le site de Cléon ne serait pas touché par le plan d’économies de plus de deux milliards d’euros annoncés par la direction du groupe Renault. Pourtant, comme partout, ce plan se met rapidement en place à l’usine. Depuis la reprise du travail, le 11 mai, des centaines d'intérimaires ont été licenciés. Sans eux, les cadences, en augmentation constante, deviennent insupportables.

Dans l’atelier de montage du moteur R9, les travailleurs sont éreintés et ils sont de plus en plus nombreux à se retrouver en accident de travail. Jeudi 11 juin, une quinzaine de salariés de cet atelier ont cessé le travail pour exiger du personnel en plus. La hiérarchie avait promis que, dès le lundi 15 juin, des intérimaires seraient repris. Mais ce jour-là, les intérimaires promis n’étaient pas là. De plus, les salariés du secteur apprenaient qu’un de leurs copains d’atelier, ne supportant plus les conditions de travail, avait fait une tentative de suicide durant le week-end. Et là, l’écœurement et la colère ont submergé l’ensemble des travailleurs du secteur.

Tous, embauchés, intérimaires, ont alors décidé d’arrêter le travail et ont rédigé collectivement un cahier de revendications expliquant, chiffres à l’appui, combien il faudrait être pour travailler dans de meilleures conditions

Mardi 16 juin, tous se rassemblaient et votaient de ne pas reprendre le travail tant que la direction ne s’engagerait pas clairement. Sous la pression, celle-ci annonçait qu’elle cédait sur la création de dix postes supplémentaires.

Même à un nombre restreint dans un secteur donné de l’usine, ces travailleurs ont relevé la tête. C’est la voie à suivre pour défendre leurs conditions de travail et de vie.

Partager