Pas d’atomes crochus avec le préfet

Pour répondre à la question d’un journaliste qui lui demandait ce qu’il en était de la pénurie de masques pour les soignants, le préfet de Seine Maritime, qui s’était déjà illustré à son désavantage lors de la catastrophe Lubrizol, a de nouveau pioché dans le vocabulaire le plus bureaucratique pour noyer le poisson, et même mentir.

Il a ainsi déclaré : « Toutes les personnes qui travaillent dans ces secteurs [ceux de la santé au sens large] ont droit à des masques dans des quantums fixés selon leur spécialité. »

D’abord, les soignants y ont peut-être « droit », mais cela ne veut pas dire, comme ils le répètent chaque jour, que ces bon sang de masques arrivent dans la vraie vie.

Et puis, le terme de « quantum » veut dire quantité, mais on est en « droit » de penser que là c’est plutôt la définition du mot dans le domaine de la physique qui prévaut.

Car pour les physiciens, le quantum représente la plus petite mesure indivisible et c’est du domaine de l’infiniment petit.

Et là on sait que c’est criminel.