Pas même le minimum pour les forçats de la route25/03/20202020Brèves/medias/breve/images/2020/03/index_38.jpg.420x236_q85_box-0%2C14%2C275%2C169_crop_detail.jpg

Brève

Pas même le minimum pour les forçats de la route

Illustration - Pas même le minimum pour les forçats de la route

Les conducteurs routiers continuent à travailler, leurs livraisons étant indispensables. Mais depuis le début du confinement, leurs conditions de travail se sont dégradées : les aires d’autoroutes et les relais routiers sont fermées, ils n’ont donc plus aucun accès à des WC, douche et point d’eau, et peinent à trouver à manger. Dans les entreprises qu’ils livrent, l’accueil est souvent déplorable. Ils se disent traités « comme des pestiférés » : les patrons leur refusent souvent l’accès aux locaux, à la machine à café et aux toilettes. Les routiers sont nombreux à exprimer leur colère sur les réseaux sociaux, certains ont même refusé de retourner travailler.

La réponse du gouvernement ? Il a annoncé que certaines aires de repos seraient maintenues ouvertes, mais cela ne concerne que les autoroutes. Il a demandé de garantir l’accès des conducteurs à un point d’eau ou à du gel hydroalcoolique à l’entrée des entreprises livrées. Mais il a surtout autorisé les véhicules de 7,5 tonnes à circuler le dimanche, et en allongeant la durée maximum de conduite d’une heure par jour. Un routier ironisait : « C’est pour nous permettre de trouver une douche ouverte qu’ils ont allongé les temps de conduite ? »

Les ministres et le grand patronat célèbrent allégrement les « héros du quotidien ». Mais dans le même temps, ils dégradent encore leurs conditions de travail.

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