Magali Cauchois de nouveau candidate pour Lutte ouvrière au Havre17/02/20202020Presse/medias/articlepresse/images/2020/02/PN_Barbara.jpg.420x236_q85_box-55%2C0%2C963%2C511_crop_detail.jpg

Article de presse

Magali Cauchois de nouveau candidate pour Lutte ouvrière au Havre

Illustration - Magali Cauchois de nouveau candidate pour Lutte ouvrière au Havre

Comme en 2014, Magali Cauchois se présente à la tête d’une liste estampillée Lutte ouvrière. Pour la candidate, c’est avant tout l’occasion de faire entendre une voix, une idée.

« Petite » candidate pour la seconde fois de cette élection municipale, Magali Cauchois ne dénonce pas de confiscation de l’ensemble de la campagne par celle, très médiatisée, d’Édouard Philippe. Bien au contraire. « On a face à nous le Premier ministre, donc qui porte au quotidien la politique du gouvernement, dont la réforme des retraites. Notre campagne aurait, de toute façon, porté sur la défense des intérêts de la population laborieuse. Nous, on veut parler emploi, salaire, retraite ou encore APL. Bref, les vraies préoccupations du quotidien. Voter pour nous, c’est voter très clairement contre la politique du gouvernement. Alors oui, la candidature d’Édouard Philippe au Havre est une opportunité supplémentaire offerte de discuter de notre opposition à toutes les réformes anti-ouvrières. »

D’autres candidats, comme Jean-Paul Lecoq, lorsqu’il s’exprime notamment en tant que parlementaire communiste, s’opposent à cette même politique. Pas question pour autant pour la professeur d’histoire et géographie remplaçante d’un collège de l’agglomération d’Elbeuf de se présenter ailleurs qu’au sein d’une liste de Lutte ouvrière. « Non, parce que nous voulons parler politique et pas uniquement préoccupations locales. Chez nous, personne ne se présente pour une carrière ou un mandat. Juste pour une idée. La gauche, unie ou non, cherche à se dédouaner de ce qu’elle n’a pas fait lorsqu’elle se trouvait au gouvernement ou qu’elle le soutenait. Le PCF a bien appelé à voter pour le PS et l’a soutenu ? Il ne s’y est franchement opposé que depuis la loi Travail. Et une fois aux commandes de la ville, cette gauche, qui nous rejoue le numéro de l’union, saurait tout changer au profit des travailleurs ? Je ne vois pas où puisqu’au cours de cette campagne tout le monde refuse de discuter idées, enjeux généraux et se focalise sur les détails. »

« Que les travailleurs relèvent la tête »

Âgée de 50 ans, Magali Cauchois milite à Lutte ouvrière depuis ses années étudiantes. En 2017, la porte-parole du parti d’extrême-gauche, Nathalie Arthaud, s’était proclamée candidate communiste. « Évidemment, les gens qui votent Lutte ouvrière ne voteront pas Philippe. On se posera la question le moment venu de voter ou non pour Le Havre citoyen. Il y a une proximité humaine et sociale, on se connaît, notamment à travers les manifestations. Sauf que nous n’avons pas grand-chose de commun avec le programme qu’il défend. Son volet écologique est hors du contexte et d’opportunité. Il ne sert qu’à ratisser large. Son volet social me perturbe. Il se contente de distribuer les subsides de l’État. Moi je veux que les travailleurs prennent leur ville et leur destin en mains. Bref, qu’ils relèvent la tête. »

En 2014, Magali Cauchois ne récoltait que 750 suffrages. Loin de pouvoir espérer atteindre un second tour qui n’a pas eu lieu (Édouard Philippe l’emportant dès le premier). Mais si elle atteignait ce stade, voire mieux, à quoi ressemblerait une ville sur laquelle flotterait le drapeau de Lutte ouvrière ?

Une ville comme point d’appui

« Si on dirigeait des municipalités, elles serviraient de point d’appui pour les travailleurs dans leurs grèves, dans leurs luttes contre des expulsions locatives ou de sans-papiers, y compris en s’opposant au patronat, à l’État, quitte à flirter avec la légalité. Pour Lutte ouvrière, une ville ne doit pas être le comptoir d’une assistante sociale qui choisit à qui elle distribue le peu d’aides qu’elle obtiendra de l’État. On n’a pas pour ambition de répartir la misère. »

À vrai dire, Magali Cauchois ne caresse pas ce rêve. D’ailleurs l’élection municipale est à ses yeux plus un moyen qu’une fin. « Les semaines qui précèdent l’élection nous apportent une visibilité. Elles permettent d’échanger. Le document officiel de campagne sera, comme pour chaque candidat, diffusé chez tous les Havrais. C’est d’abord une caisse de résonance pour le camp des travailleurs. Ce qui ne retire en rien l’intérêt de voter pour nous. »

 

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