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26
mai

Manifestation

Bordeaux : le 26 mai, contre Macron et toutes les politiques favorables aux capitalistes

à 14h00

Lutte ouvrière participera à la manifestation du 26 mai organisée par des organisations politiques de gauche, des associations et des syndicats, dont la CGT aux côtés des travailleurs qui veulent profiter de cette occasion d’exprimer leur soutien aux cheminots et leur opposition à la politique de Macron. Mais cela ne doit pas masquer le fait qu’il y a là une opération politique que nous dénonçons : celle de faire d’une nouvelle version d’Union de la gauche ou de Gauche plurielle la perspective politique bornant l’horizon des travailleurs.

Cela ne peut pas être notre perspective. Les travailleurs qui ont vécu cette période ont des raisons de se souvenir de Mitterrand, déclarant avant d’être élu qu’on ne peut pas être au Parti socialiste sans combattre le capitalisme, et menant ensuite la politique du grand patronat. Plus près de nous, Hollande affirmait « Mon adversaire, c’est la finance », avant de s’aplatir devant les financiers !

De Mélenchon, ancien ministre de Jospin, à Hamon, ancien ministre de Hollande, ceux qui veulent aujourd’hui nous vendre une nouvelle alternative politique « de gauche » ont activement contribué à la politique antiouvrière des gouvernements auxquels ils ont participé. Demain, ils ne seront pas plus du côté du monde du travail. Une fois au gouvernement, ils dérouleraient le tapis rouge à la bourgeoisie.

Car le véritable pouvoir dans notre société est celui du grand capital, de la classe capitaliste qui le monopolise. Pour s’en prendre à ceux-là, les travailleurs ne peuvent pas confier à nouveau leur sort à un politicien, même la bouche pleine de phrases dures aux puissants, en espérant qu’il prendra leur sort en compte !

Il faut être nombreux dans la rue le 26 mai, pour manifester contre la politique de Macron au service des plus riches. Mais Lutte ouvrière y affirmera en même temps que cette énième Union de la gauche, qu’on nous présente comme la seule alternative pour les travailleurs, n’en est pas une.

Oui, il faut un débouché politique aux luttes des travailleurs ! Mais, pour défendre nos intérêts matériels et politiques, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes. Ceux qui militent dans le camp des travailleurs doivent retrouver les idées et le langage de la lutte de classe. Car remplacer Macron par qui que ce soit d’autre ne mettra pas fin au pouvoir de l’argent de la classe capitaliste. C’est le monde du travail, conscient de sa force et organisé pour défendre ses intérêts politiques, qui en a le pouvoir.

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