Fountaine-Pajot (Charente-Maritime) :  Catamarans pour les uns, pas marrant pour les autres

Echo d'entreprise
12/02/2021

L'usine Fountaine-Pajot de La Rochelle, dans les locaux de l'ancienne usine d'hydravions de la Société de construction aéronavale

Selon son directeur interviewé par Sud-Ouest, le groupe nautique se prépare à un boom des ventes de ses catamarans de luxe – certains valent plus de 2 millions d’euros. Signe certain que la crise ne touche pas les revenus de la bourgeoisie.

Le groupe a maintenu ses profits bruts à 21 millions d’euros en 2020 malgré l’arrêt de production pendant le confinement du printemps. Ces profits sont payés doublement par les salariés : par leurs impôts, quand l’entreprise bénéficie d’aides de l’État comme le paiement du chômage partiel, et par leur exploitation accrue, quand les salaires stagnent à 1 400 € ou quand le travail en 2 x 8 se généralise pour rentabiliser les installations existantes sans investir, au prix de la santé des travailleurs.

Tout cela pour des clients qui ne passent souvent qu’une semaine par an sur leur bateau, quand les ouvriers sont dessus à longueur d’année, non pas debout sur le pont mais contorsionnés dans la coque, et à respirer non l’air marin mais les solvants.

Lire aussi sous ce lien l’article du journal Lutte ouvrière sur ce sujet.