Ehpad d’Échillais (Charente-Maritime) : Les employés n’acceptent plus11/07/20172017Brèves/medias/breve/images/2017/07/20170709_photo_breve_Orpea_Echillais.JPG.420x236_q85_box-0%2C60%2C640%2C420_crop_detail.jpg

Brève

Ehpad d’Échillais (Charente-Maritime)

Les employés n’acceptent plus

Illustration - Les employés n’acceptent plus

Cette maison de retraite fait partie du groupe Orpéa, dont les profits en 2016 ont atteint 475 millions d’euros. Les actionnaires du groupe sont gâtés – ils vont se partager 60,5 millions d’euros en 2017, en hausse de 11 % sur un an.

Ce n’est pas le cas des pensionnaires et de la centaine d’employées du site d’Échillais. Ces dernières se sont mises en grève le 4 juillet afin d’exiger des embauches supplémentaires en CDI, une augmentation de salaires de 150 € brut, et l’arrêt des économies qui conduisent à un traitement inacceptable des pensionnaires. Des situations scandaleuses étaient citées par les salariées, qui n’ont qu’un quart d’heure pour la toilette et l’habillage d’un résident, et se voient imposer de nettoyer les patients avec des draps faute de lingettes. Certains résidents n’ont pas été changés à l’heure du repas. Des soupes en sachets ont été servies pendant des semaines, des soucis d’économies ayant empêché la réparation des appareillages de cuisine.

Plusieurs salariées attestaient des crises d’hystérie du directeur à leur encontre, avec menaces amenant une quantité intolérable d’arrêts de maladie et de dépressions. Le directeur fait l’objet de plusieurs plaintes pour harcèlement, et comparaîtra en justice le 14 septembre. Les salariées ont voté la grève pour ce jour-là afin d’appuyer leurs collègues plaignantes et leurs revendications. Elles ont bien raison de rester mobilisées collectivement.

Sur le sujet, lire l'article du journal Lutte ouvrière

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