Borgwarner-Eyrein (Corrèze) : Les travailleurs n'ont pas à payer pour leur crise !28/06/20202020Brèves/medias/breve/images/2020/06/Usine-BorgWarner-de-Tulle-en-Correze-1280x720_2.jpg.420x236_q85_box-204%2C0%2C919%2C402_crop_detail.jpg

Brève

Borgwarner-Eyrein (Corrèze)

Les travailleurs n'ont pas à payer pour leur crise !

Illustration - Les travailleurs n'ont pas à payer pour leur crise !

Jeudi 25 juin, les travailleurs de Borgwarner d'Eyrein (près de Tulle) ont appris la fermeture pure et simple de l'entreprise de 368 salariés pour le premier trimestre 2022.

Les travailleurs de Borgwarner ont déjà subi des suppressions de postes : jusqu'en 2014, l'usine comptait 500 travailleurs en CDI plus un volant de 200 intérimaires. La direction de Borgwarner, depuis, se plaint d'une baisse de son chiffre d'affaires sur Eyrein, alors même qu' elle n'a cessé de demander d' effectuer des heures supplémentaires !

En réalité, BWA est une multinationale qui compte 29 000 travailleurs, des filiales et des dizaines d'usines à travers le monde. Si l'usine de Tulle fabrique des modules de boite de vitesse à 90% pour Wolkswagen, BWA a dans son portefeuille de clients les trois principaux constructeurs américains et la quasi totalité des constructeurs européens !

Sur les 9 premiers mois de l’année 2018, l’équipementier a dégagé un bénéfice net de 701 millions de dollars (+ 20 %), sur un chiffre d’affaires de 8 milliards de dollars (+ 10 %). Et en janvier dernier, Borgwarner s'est payé Delphi Technologies pour 3,3 milliards de dollars. Mais le groupe n'a jamais craché sur la moindre aide publique locale ou européenne, notamment lors de son déménagement de Tulle à Eyrein.

Si aujourd'hui le richissime équipementier international anticipe une baisse des commandes suite à la "crise" mondiale de l'automobile, les actionnaires de ce groupe comme ceux de Wolkswagen et autres, ont engrangé de juteux dividendes sur la sueur des travailleurs corréziens pendant 25 ans ! Et Il n'est pas question pour eux de voir la courbe de leurs profits s'infléchir !

Pourtant, ce ne serait que justice, s'il y a moins de boulot, de prendre sur les milliards de profits passés et à venir pour maintenir tous les emplois et salaires en répartissant l'activité et le temps de travail entre tous les travailleurs d'Eyrein et ceux de toutes les usines !

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