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Ford Blanquefort

L'Etat avalise les licenciements

Ford Blanquefort : L'Etat avalise les licenciements
L'Etat avalise les licenciements

Lundi 4 mars, l’État, par l’intermédiaire de la DIRECCTE, a validé le PSE présenté par Ford, autorisant donc celui-ci à licencier les 870 travailleurs de FAI et condamnant dans la foulée des centaines de prestataires et sous-traitants.

Le budget du PSE se monterait à 165 millions d’euros, ce que la presse patronale, genre Challenge, a traduit par le fait que les salariés toucheraient chacun 190 000 euros. C’est un mensonge. En réalité, toute une partie du PSE est destinée à payer les cabinets de reclassements et les organismes de formation plus ou moins bidon qui accompagneront les licenciés vers Pôle emploi. Seulement quelques dizaines seront reclassés sur l’usine GFT, voisine de FAI. Et un tiers des travailleurs de l’usine partirait en pré-retraite avec 70% du salaire brut à condition d’être à 7 ans de la retraite. Pour les autres, plus de la moitié des 870 travailleurs, c’est le chômage. Ford ose vanter les conditions de départ de son PSE. Mais les primes de départ légales et extra-légales, qui sont fonction de l’ancienneté, représentent deux à trois ans de salaire, congés de reclassement compris, bien loin des 190 000 euros dont parle Challenge ! Ces indemnités sont donc peu de choses, car à l’issue du reclassement, ce qui attend la plupart des licenciés, c’est Pôle emploi et pour longtemps.

En donnant son aval au PSE, l’État a montré à tous que, conformément à sa nature, il ne s’opposerait pas à Ford. Il n’y a que la force des travailleurs mobilisés collectivement qui puisse imposer de meilleures conditions de départ, que ce soit pour obtenir plus d’argent, 200 000 euros pour tous au minimum comme certains le mettent en avant maintenant, ou pour imposer la garantie d’un emploi, quel que soit l’employeur.

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