L'institut Bergonié, miné par le cancer du capitalisme

Pour les patients souffrant d’un cancer, l’Institut Bergonié est à la pointe. Mais, la nouvelle est tombée la semaine dernière, il a un déficit de 4 millions d’euros. Bergonié en est à dire : « on va limiter les embauches, les départs à la retraite ne seront pas forcément remplacés ».

Pourtant, Bergonié était dans la norme. Il y a longtemps qu’il pratique l’ambulatoire. Mais justement c’est là que le bât blesse. Le système de tarification a sa logique : moins d’hospitalisations égalent un manque à gagner. Sans compter que chaque année, on lui impose une baisse des tarifs, à compenser par une augmentation des activités.

Sous prétexte qu’il n’a pas assez d’activités, on en arrive à cette absurdité : un établissement de santé utile à tous, synonyme en Gironde d’ultime chance de survie face au cancer, est menacé. Mais l’Etat n’a pas de subventions à lui apporter pour l’aider à remplir sa mission. Il a d’autres priorités : ses largesses, il les réserve au CAC 40.