Air France (aéroport de Bordeaux-Mérignac) : Pas touche aux emplois !04/10/20202020Brèves/medias/breve/images/2020/10/IMG_20201003_115544853.jpg.420x236_q85_box-0%2C188%2C2000%2C1312_crop_detail.jpg

Brève

Air France (aéroport de Bordeaux-Mérignac)

Pas touche aux emplois !

Illustration - Pas touche aux emplois !

Alors que dans la sous-traitance de l'aéroport de Bordeaux-Mérignac, les emplois sont supprimés par dizaines, la compagnie Air France rajoute son lot. Elle tire argument de la crise actuelle et surtout, de la fin programmée de la navette aérienne entre Bordeaux et Paris, pour supprimer 114 emplois au sol à l’aéroport de Bordeaux, sans compter la fermeture de son agence commerciale de centre-ville.

La manière dont la direction enrobe ce plan de licenciements, parlant d’un plan de « départs volontaires » pouvant déboucher sur un PSE, est une sinistre farce tant le secteur aérien est en crise en ce moment et les perspectives d’embauche dans d’autres sociétés limitées.

L’avenir de la navette aérienne Bordeaux-Paris, contestée par une partie de la population avec des arguments écologiques, dépendra des calculs électoraux de Macron et des tractations entre l’État et les patrons locaux, comme Dassault, Thales et leurs sous-traitants, eux-mêmes licencieurs. Mais ce qui est sûr, c’est que les emplois à Air France seront le cadet des soucis de tous ces gens-là. Alors, les travailleurs ont toutes les raisons de se faire entendre. Un rassemblement, regroupant essentiellement du personnel Air France, a eu lieu dans l’enceinte de l’aéroport samedi 3 octobre contre cette menace.

Mais, que la fréquence des vols soit maintenue ou réduite, Air France est une société pour laquelle l’État n’a pas lésiné sur les aides financières, et qui aurait largement les moyens de maintenir les emplois. Les dirigeants de cette société, dont son PDG, qui s’est octroyé un bonus de 800 000 € en 2019 pour « bonne gestion », n’ont rien eu de plus pressé que de s’attaquer aux emplois des salariés.

Il faudra imposer au patronat de prendre sur ses bénéfices passés ou présents pour maintenir les emplois, quels que soient les hauts et les bas du secteur aérien, quelles que soient les lignes supprimées ou réduites ici ou là.

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