Brève

La Poste (Poitiers, Vienne)

Une indignation bien tardive pour être crédible

La Poste (Poitiers, Vienne) : Une indignation bien tardive pour être crédible
Une indignation bien tardive pour être crédible

Le maire PS de Poitiers trouve « scandaleux » que la Poste décide de ne pas rouvrir un bureau situé dans le quartier populaire des Trois-Cités, sous couvert de mesures sanitaires liées à la pandémie. De plus, le distributeur de billets attenant ne sera pas réapprovisionné pour d’obscures raisons de sécurité... alors qu’un commissariat de police se trouve à 30 mètres ! Ce maire, très agacé, paraît-il, dénonce « le service public [qui] ne fonctionne pas »
Que ne s’est-il indigné, en d’autres temps, de la casse du service public hospitalier avec les suppressions d’emplois et la dégradation des conditions de travail à la clé, dont on voit les conséquences funestes aujourd’hui, lui qui est président du conseil d’administration du CHU ; des télécoms, quand, en 1997, le gouvernement de la gauche plurielle, qu’il soutenait comme député, initiait la privatisation de France Télécom se traduisant par des milliers de suppressions de postes ; de la Poste, qui a supprimé des milliers d’emplois, précarisé à tour de bras, mais dont la politique se décide dans les salons dorés de l’Élysée et Matignon.
Face à la situation catastrophique des hôpitaux qui suscite la colère à travers le pays, ce responsable politique, en affichant bien fort son indignation du moment, veut surtout faire oublier sa part de responsabilité dans cette gabegie.

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