Bordeaux : Violences et provocations policières10/12/20182018Brèves/medias/breve/images/2018/12/48243224_1951996311588425_4727086463911460864_n.jpg.420x236_q85_box-0%2C90%2C960%2C630_crop_detail.jpg

Brève

Bordeaux

Violences et provocations policières

Illustration - Violences et provocations policières

Samedi 8 décembre, c’est une véritable marée humaine de gilets jaunes, d’étudiants, de lycéens, de travailleurs qui a envahi le centre ville de Bordeaux. Près de 10 000 manifestants, trois ou quatre fois plus que le 1er décembre, se sont dirigés avec difficulté vers la mairie, devant contourner un à un les barrages mis en place par la police. Arrivés sur les lieux vers 15h30, alors que le comportement des manifestants n’avait rien de violent, la police a décidé de noyer la place sous les lacrymogènes pour la vider. Les manifestants, considérant qu’ils étaient venus pour protester et manifester, et que personne n’avait à le leur interdire, n’ont pas voulu lâcher le terrain et ont reculé pas à pas, dressant des barrages dans les rues où les autorités voulaient les disperser. Pendant des heures, les lacrymogènes et les tirs de grenade de désencerclement se sont succédés. Un jeune homme y a perdu une de ses mains. L’attitude de la police volontairement provocatrice a choqué tous ceux qui participaient à la manifestation. Le maire Juppé utilise les dégradations et les quelques actes de vandalisme qu’il y a eu pour dire qu’il y a d’autres moyens que la manifestation, réclamant que l’ordre soit « défendu avec la plus grande détermination ». Il ose aussi dire que les lycéens sont manipulés. D’ici à ce qu’il réclame l’interdiction de toute manifestation… Quoi qu’il en soit, samedi 15 décembre, nombreux sont ceux qui sont déterminés à redescendre dans la rue.

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