La Rochelle (Charente-Maritime) :  Un quatrième mort au travail dans les silos du port de La Pallice

Echo d'entreprise
26/10/2023

Lundi 16 octobre, un agent d’entretien de 20 ans a fait une chute mortelle de 50 mètres à travers une trappe d’ensilage, dans un silo céréalier de la société Sica Atlantique.

Le directeur général de Sica a immédiatement cherché à disculper l’entreprise en communiquant à la presse que l’ouvrier était dans une zone « hors de son périmètre de travail et où il ne devait pas se trouver ». Mais la victime n’est plus là pour se défendre.

En fait, cet accident du travail a eu lieu dans des conditions terriblement habituelles pour ce type d’accident, dont la récurrence ne doit rien au hasard. D’abord, les silos sont des sites particulièrement dangereux. Sur le seul port de La Pallice, trois travailleurs y étaient déjà morts au travail ces dernières années.

Ensuite, l’accident a eu lieu vers 7 heures, par nuit noire. Et puis l’ouvrier était employé par une entreprise sous-traitante de la Sica. Comme on sait, les ouvriers sous-traitants sont souvent peu ou pas du tout formés aux risques. Enfin, les quatre ouvriers morts avaient une vingtaine d’années. Les moins de 25 ans ont 2,5 fois plus de risques que les autres travailleurs de mourir au travail. Il est criminel d’envoyer un jeune sur un site dangereux sans une formation particulièrement solide.

Les enquêtes sur ce type d’accident aboutissent rarement à la condamnation des employeurs, qui en font souvent porter la responsabilité à la victime ou à ses collègues. Mais les conditions de travail dangereuses qui produisent ces accidents sont une conséquence de la recherche du profit maximum par les entreprises. C’est bien cela qui est criminel.

 

Lire sous ce lien l’article complet paru dans le journal Lutte ouvrière.

Hôpital de La Rochelle (Charente-Maritime) :  Personnel et population paient le manque de moyens

Echo d'entreprise
26/10/2023

Le 26 septembre, le bloc opératoire de cardiologie a dû fermer par manque de personnel infirmier. L’épuisement de celui-ci, à qui l’on demande de faire face sans effectif supplémentaire à une hausse de 15 % de l’activité, explique le nombre croissant d’arrêts maladie.

Cette semaine, le journal Sud-Ouest annonce qu’une autre unité du groupe hospitalier, l’Ehpad de Saint-Martin-de-Ré, pourrait perdre 65 lits sur 165 et fermer son unité protégée Alzheimer de 24 lits à la fin de l’année. Cette mesure serait imposée par le déficit de 730 000 € de cet Ehpad et le manque de personnel.

Le manque de moyens pour les hôpitaux, la faiblesse des salaires, engendrent un cercle vicieux de départs qui conduit les soignants qui restent à l’épuisement, et dont les patients et la population sont aussi victimes. Les milliards qui manquent aux hôpitaux existent pourtant, le gouvernement les réserve aux capitalistes, dont les marchands d’armes.

Safran ex-Herakles :  Mis en examen

Echo d'entreprise
31/10/2022

Bulletin Lutte ouvrière Safran Herakles du 16 décembre 2013

Le procès concernant l’accident du 5 décembre 2013 à Saint-Médard, va s’ouvrir en appel le 7 novembre prochain à Bordeaux.

L’accident par brulure avait fait un mort et deux blessés graves. Il avait provoqué une immense émotion dans le groupe. On se souvient qu’à l’époque la direction avait imposé le silence à tous sur cette affaire et invoqué des « défaillances humaines ».

La chambre d’instruction a aujourd’hui suffisamment d’éléments pour mettre en examen l'entreprise. Parmi ces éléments, la chambre a non seulement écarté « la défaillance humaine » mais pointe du doigt la responsabilité de l’employeur.

Espérons que les parents et les victimes de ce drame apprennent la vérité sur les véritables causes de l’accident que la direction de l’époque avait cherché à cacher.

Ariane Group Le Haillan - St Médard en Jalles :  Les salaires grélés par la direction

Echo d'entreprise
30/08/2022

À Saint-Médard, la direction a imposé du chômage partiel à 70 d’entre nous dont les locaux ont été dévastés par l’orage de grêles du 20 juin.
La conséquence est qu’à partir du mois d’août les salaires seront amputés de 30% avec effet rétroactif au 21 juin !
La direction a largement les moyens de payer en prenant sur les dividendes des actionnaires.

À Saint-Médard, mais aussi sur d’autres sites, la rénovation des toitures (dont certaines sont bourrées d’amiante) a été plusieurs fois reportée par la direction.
À chaque fois, les raisons étaient les coûts. En fait, le coût sur nos salaires et notre santé, là elle s’en fout !

Le DRH de Saint-Médard vient d’en sortir une bien bonne.
Pour justifier son refus de maintenir 100% la paie de nos collègues en chômage partiel, ce monsieur parle de justice par rapport à ceux qui travaillent.
Comme si nous étions responsables des intempéries.

Ariane Group :  Elle s'engage après la bataille

Echo d'entreprise
30/08/2022

Le 16 août, la direction a autorisé les pompiers volontaires à partir sur les lieux d’incendie dans leur temps de travail. Soit un mois après leurs déclenchements !
Un sens de la solidarité qui arrive bien tard, elle qui prétend lutter pour la préservation de l’environnement.

Tout le monde se souvient qu'en juillet en pleine vague d’incendie, les pompiers volontaires partaient lutter contre le feu après leur journée de travail.
La direction d’ArianeGroup ne se sentait pas alors concerné par cette catastrophe.

Limoges :  Legrand : prix et profits en hausse, salaires à la ramasse !

Echo d'entreprise
08/08/2022

Une manifestation devant le siège à Limoges

Benoit Coquart, le directeur général de Legrand est satisfait et les actionnaires peuvent l'être aussi : sur le dernier semestre la multinationale de l'équipement électrique affiche un chiffre d'affaires en hausse de 18,5% et un bénéfice net en hausse de 13,9% et dans un environnement "fortement inflationniste" qui a vu une flambée des prix "des matières premières, des composants, de l'énergie et des transports " !

Benoit Coquart qualifie cette croissance "d'atypique" car il s'agit "d'une petite croissance en volume" et d'une "forte croissance en prix ". Autrement dit l'inflation a eu un effet d'aubaine pour Legrand : non seulement le groupe répercute les hausses mais il va bien au delà ! Ce qui lui a permis de racheter deux éléphants du secteur : Emos l'un des leader des composants d'installations électriques en Europe et Usystems spécialiste des solutions de refroidissement pour data centers.

Bref tout va pour le mieux pour Legrand, sauf pour les travailleurs, qui ont du obligatoirement prendre cet été tous les RTT et congés "sacrifiés " dans l 'année pour assurer la production et qui, eux, ne peuvent pas répercuter la hausse du coût de la vie avec des salaires qui stagnent !

Semat, groupe Zeller (La Rochelle, Charente-Maritime) :  Licenciement scandaleux

Echo d'entreprise
23/05/2022

Un ouvrier de logistique de la Semat, entreprise de 250 salariés qui produit des camions-poubelles et des véhicules de nettoyage urbain, vient d’être licencié. Le motif invoqué est son départ pour événement familial sans avoir reçu de réponse à sa demande de congé. C’est pourtant la direction qui est responsable de n’avoir répondu – négativement – à sa demande de RTT que 2 h… après son départ ; mais elle affirme qu’il aurait dû respecter un délai d’un mois pour poser son congé ! elle qui se permet de modifier les emplois du temps des travailleurs en prévenant 24 h avant… Elle veut des ouvriers à sa disposition, selon ses caprices.

Vendredi 20 mai, 50 travailleurs, dont quelques chefs d’équipes, se sont rassemblés pour un point d’information syndical, malgré les menaces de la direction de l’entreprise de leur retirer une heure de salaire, contre les usages en pareils cas. Tous ont tenu à se solidariser de leur camarade, quitte à être considérés en grève, car ce licenciement est l’attaque de trop. Cette direction provocatrice, qui proclame être là pour « faire du fric » et se fait payer ostentatoirement voitures de fonction de luxe et restaurants étoilés avec l’argent de l’entreprise, est le meilleur ferment d’une nécessaire riposte collective.

Arco (Châtellerault – Vienne) :  Arco : Les ouvrières se font respecter

Echo d'entreprise
23/05/2022

Les grévistes sur le parking de l’usine

Dans l’entreprise Arco, qui fabrique des sacs de luxe Vuitton, 550 ouvrières sont parties en grève spontanée durant près de 3 jours, à la grande surprise de la direction, pour exiger une véritable augmentation salariale.

Alors que les patrons ne voulaient accorder que 70 € d’augmentation pour des salaires qui sont proches du smic, ils ont dû concéder 100 € net d’augmentation, une majoration de 10 à 25 % des heures de nuit pour ceux qui sont en décalé, un forfait mobilité de 100 €, une journée d’enfant malade par an et par enfant, rémunérée,…

Le travail a donc repris, mais l’ambiance dans les ateliers n’est plus la même. Un exemple à suivre !

Airbus Atlantic Rochefort :  De l’argent pour tous les salaires !

Echo d'entreprise
18/03/2022

Une centaine d’ouvriers de l’usine aéronautique Airbus de Rochefort débrayent depuis le 15 mars pour protester contre les faibles augmentations proposées par la direction. Mercredi 16, ils ont mis en place un barrage filtrant pendant la tenue des négociations salariales annuelles au siège du groupe à Toulouse. Jeudi et vendredi, la mobilisation s’est poursuivie de 7h à 8h30. Ce mouvement touche la plupart des sites français pour 6,8 % d’augmentation tout de suite et pas étalé sur 2 ans comme le propose la direction. Le carnet de commandes Airbus est plein pour 10 ans et, au regard des 4,2 milliards d’euros de bénéfice réalisés l’an dernier et de l’augmentation de 10 % du salaire du grand patron, il y a largement de quoi augmenter tous les salaires d’autant !

Dufour Yachts – La Rochelle (Charente-Maritime) :  Le mouvement se termine mais la colère ne retombe pas

Echo d'entreprise
02/03/2022

Sur le piquet de grève de Dufour

Commencée le 15 février dernier par les travailleurs du magasin rejoints par ceux des autres secteurs, la grève pour l'amélioration des conditions de travail et l'augmentation des salaires, s'est terminée mercredi matin 2 mars.

Au douzième jour de la grève, le nombre de grévistes avait bien diminué face à l'immobilisme de la direction, ce qui a conduit ceux qui restaient encore mobilisés à décider de la reprise.

Lundi 28 février une rencontre a eu lieu avec la direction, d'où est sortie la proposition d'un nouveau rendez-vous avec les syndicats jeudi 3 mars pour discuter de l'avancement d'une augmentation de 1,2 % initialement prévue pour… juillet 2022 ! Autant dire que ça ne fait pas le compte. Un débrayage est prévu au moment où se tiendra cette réunion.

Et si la direction a comme seul argument le fait que Dufour était en difficulté il y a peu, elle oublie de dire que, lors du dernier exercice, l'endettement a été en partie remboursé et les actionnaires du groupe Fountaine-Pajot, auquel appartient Dufour, largement rémunérés grâce aux profits tirés du travail des salariés.

Les travailleurs ont relevé la tête face à ce patron qui les exploite pour des salaires trop bas et les fait travailler dans des conditions inacceptables, et cela compte pour le moral de tous !

Sur ce sujet, lire l'article du journal Lutte ouvrière sur le début de la grève.