Montpellier

La grève du 20 mars 2023 au lycée jean Monnet

Brève
21/03/2023

Le lundi 20 mars 2023, trente professeurs ont fait grève alors qu'ils étaient convoqués pour la surveillance des épreuves du bac.

Depuis le mois de janvier un noyau d'une vingtaine a participé à la plupart des journées d'action et des manifestations. Ils avaient ciblé depuis plusieurs mois ce premier jour des épreuves du bac comme une occasion de frapper fort. Comme partout l'utilisation du 49-3 a convaincu les hésitants et encouragé les plus militants à s'adresser à l'ensemble des collègues et des personnels. Dès jeudi soir les discussions se sont tournées vers cette journée de lundi. Lundi matin les grévistes ont accueilli les collègues avec un grand piquenique en salle des professeurs. Plusieurs collègues, convoqués en tant que remplaçants, ont compris d'eux mêmes qu'ils allaient remplacer des grévistes et ont débrayé à leur tour, ne participant pas à la surveillance.

Le groupe s'est ensuite déplacé au rectorat avec des slogans comme “ni une ni deux mais 49-3 raisons d'être en grève générale”. “Et hop Macron, Borne, Dusopt et Pap N'Diaye au minimum vieillesse!”. “ ni bac Blanquer ni retraite de misère”.

Fiers de cette action inédite ils ont promis de recommencer le lendemain mais ils ont regretté de n'avoir pas pu préparer mieux l'action avec d'autres lycées.

Perpignan

Oubliés du Ségur – Grève à l'IDEA

Brève
20/03/2023

Ce lundi 20 mars au matin 60 salariés de l'IDEA (Institut Départemental de l'Enfance et de l'Adolescence) de Perpignan se sont retrouvés à l'entrée de leur établissement. Ils ont prévu de s’y relayer pendant 10 jours, en faisant grève chacun une heure par jour. Leur principale revendication, c'est de ne plus faire partie des « oubliés du "Ségur" », cet accord national prévoyant une prime de 183 euros net par mois pour les métiers « en première ligne » durant le covid.

Les lingères, agents administratifs, agents de sécurité ou du service logistique, agents d'entretien, cuisiniers, ouvriers, auxiliaires de puériculture, ne sont en effet toujours pas considérés comme ayant droit à ces 183 euros.

Ils avaient pour cela adressé en septembre 2022 un courrier, avec la liste des « oubliés du Ségur », à la Présidente du Conseil Départemental des Pyrénées-Orientales, courrier resté lettre morte.

Ils se retrouvent donc aujourd'hui pour dénoncer cette injustice, qui concerne des travailleurs parmi les plus mal payés et revendiquent une égalité de traitement avec les autres personnels du secteur social du Conseil Départemental, leur employeur.

Les discussions vont bon train sur les salaires, la hausse des prix ou les retraites. Beaucoup ont dit qu'ils participeront à la manifestation du 23 mars contre la réforme des retraites, pour faire entendre leurs intérêts.

Hérault

Bruits de bottes

Brève
28/02/2023

Le 27 février les habitants de Sète et de Frontignan se sont réveillés avec une opération amphibie, le débarquement de 700 hommes et de 140 véhicules accompagnés par la présence de deux porte-hélicoptères dans le cadre de l’opération Hemex-Orion, « un entraînement à haute intensité ».

Sur le port de Frontignan, il s’agit de « créer la confusion chez l’ennemi pour qu’il ne s’attende pas à l’endroit où on va débarquer » affirme un officier, de nouveaux combats pour de faux, sont prévus à Sète jeudi 2 mars.

L’armée met en scène une coalition pour soutenir un Etat nommé « Arnland » contre un Etat doté de la bombe nucléaire nommé « Mercure ». Bien que Patricia Mirallès, secrétaire d’Etat en charge des Anciens Combattants, interrogée dans le Midi Libre, assure que cet exercice a été programmé antérieurement à la guerre en Ukraine elle tient à rappeler que la France est « la première armée d’Europe » et qu’elle démontre l’ampleur de ses capacités militaires pour conclure « Nos armées doivent être prêtes ». Même si la France est un impérialisme de seconde zone, elle entend garder ce statut et n’hésite pas à montrer les muscles pour entretenir l’illusion qu’elle a les moyens de ses ambitions.

Toute la panoplie des engins de mort sera déployée dans ce qui est le plus grand exercice jamais organisé sur le territoire français, avec de 7 à 12 000 soldats dans la région et qui se terminera début mai L’objectif donc : se préparer à intervenir potentiellement dans un conflit comme celui qui se déroule actuellement en Ukraine mais aussi mobiliser le « tissu civil », c’est-à-dire évaluer la capacité de la société civile à soutenir les armées en cas de conflit majeur. Cela concerne la logistique, le ravitaillement ou encore le soin des troupes mais aussi l’obtention d’information.

Cela nous rappelle qu’en cas de conflit, ceux qui ne sont pas aux combats ne seront pas épargnés. Il faudra se plier aux besoins de l’armée et à ceux des industriels de l’armement. C’est bien ce que Macron entend quand il parle d’économie de guerre, en plus des aides à fond perdu pour fabriquer des armes, il faudra marcher au pas pour l’union sacrée dont ils commencent déjà à nous rebattre les oreilles.

Entre chair à canon et chair à profit, c’est sur les travailleurs que va retomber la catastrophe que nous préparent les exploiteurs et leurs serviteurs. Seuls les travailleurs conscients de leurs intérêts peuvent faire taire cette escalade guerrière et les bruits de bottes qui l’accompagnent. Sans eux, il n’y a ni arme, ni armée ni profit.

Colomiers (région toulousaine)

Logista (ex-Seita) : Faire des profits avec la peau des travailleurs

Brève
27/02/2023

Le groupe Logista (ex-Seita), distributeur de tabac, veut fermer son site de Colomiers. Les travailleurs ont fait grève à plusieurs reprises, et c’était aussi le cas ce lundi 27 février. En effet, 60 travailleurs sont menacés de perdre leur emploi : 24 postes seraient supprimés et 29 pourraient être reclassés à Mions ou au Mans, c’est-à-dire à des centaines de kilomètres. Par ailleurs de nombreux buralistes de la région vont rencontrer moult difficultés pour s’approvisionner.

Certes, les volumes de vente ont diminué, mais le groupe est toujours bénéficiaire. Et comme le disait une syndicaliste : « Il faut faire plaisir aux actionnaires, alors on ferme et on licencie ». A ce jour, les travailleurs n’ont pas dit leur dernier mot…

Latécoère (Région toulousaine)

Fermeture, délocalisation : ce n'est pas aux travailleurs de payer

Brève
13/02/2023

   La Direction de Latécoère vient d’annoncer la fermeture du site de Labège et la délocalisation des activités du site de Montredon au Mexique et en Tchéquie.

   Ce sont près de 150 travailleurs qui sont menacés.

   Quelles que soient les raisons invoquées par la Direction, c’est absolument scandaleux : ce n'est pas aux travailleurs de payer ! Latécoère, non seulement a bénéficié x fois des aides étatiques, régionales et communales mais en plus fait partie du fonds d’investissement Searchlight Capital Partners riche à dizaines de millions.

   A eux de faire qu’aucun salarié ne se retrouve sur la paille.