Le navire "Mega Express 5" de la compagnie "Corsica Ferries"chargé de passagers et de véhicules venait de quitter le port de L'Île Rousse à destination de Toulon le samedi 31 mai lorsqu'il a heurté un haut-fond. Après cette avarie il a continué sa route vers Toulon et il a persisté à naviguer pendant encore 36 heures.

La direction de la compagnie "Corsica Ferries" n'a déclaré cet accident que le lendemain. Il y a eu en fait un enfoncement de la coque de 4 cm sur une longueur de 50 mètres sous la ligne de flottaison et une entrée d'eau dans un double fond qu'elle a qualifié de mineure.

La direction de la Compagnie "Corsica Ferries" a accepté qu'un navire chargé de mille passagers et de 87 membres de l'équipage continue sa route après un accident. Elle a trafiqué les dates de cet accident. Elle n'a rien signalé aux autorités maritimes chargées en particulier des secours en mer.

C'est une attitude criminelle.

C'est aux cris de "Il faut des écoles dans nos quartiers" que les parents d'élèves du 3e arrondissement de Marseille ont manifesté à nouveau ce mercredi 4 juin. Ils sont excédés par le manque dramatique de classes et les conditions d'hygiène et de sécurité dignes d'un autre siècle des écoles. Ils réclament l'ouverture de nouvelles écoles et l'amélioration de l'accueil des élèves dans ces quartiers très populaires du centre-ville. La plupart des sites scolaires du 3e arrondissement accueille des élèves qui nécessitent plus d'attention, mais les classes atteignent 29,30 et jusqu'à 31 élèves.

La mairie de son coté promet de nouvelles écoles dont l'ouverture est repoussée aux... calendes grecques. En attendant, la situation se dégrade à chaque rentrée. Alors quand un parent déclare "Après cette longue marche, nous ne sommes pas démotivés", il a mille fois raison, c'est par la lutte de tous, parents, enseignants, que les habitants du 3e obtiendront satisfaction.

Si l'on n'est pas sportif, si l'on n'a pas de voiture, comment se déplacer à Marseille ?

le vélo ? Les voies cyclables ont la mauvaise habitude d'être en pointillé, de s'interrompre brutalement et de vous jeter, sans prévenir, sur une route à grande circulation. De toutes façons il vaut mieux être en pleine forme pour gravir monts et vaux.

Les transports en commun, il faut être jeune et alerte pour s'accrocher dans les bus lorsqu'ils prennent de la vitesse ou attaquent un rond-point. Des sièges ? Ils sont aussi rares que glissants et dépourvus d'accoudoirs utilisables.

Que voulez-vous, il faut embarquer et débarquer le maximum de monde dans le minimum de temps, économies obligent de la part de la direction de la RTM et des pouvoirs publics. Bien sûr, l'investissement dans les transports en commun ce n'est pas aussi tendance que dans les centres commerciaux !

"Classes surchargées, apprentissage en danger", c'est derrière cette banderole que les parents d'élèves du troisième arrondissement de Marseille ont marché jusqu'à l'Inspection Académique. Que cela soit à la Belle de Mai, à Massena-Busserade ou au Bd National, les enfants sont littéralement "entassés" dans des salles de classes dont certaines sont insalubres.

Accompagnés des enseignants les parents d'élèves ont demandé que cesse ce jeu de ping-pong entre la Mairie et l'Inspection Académique. Ils ont raison de descendre dans la rue pour se faire entendre et balayer les vagues promesses verbales qui leur sont faites.

Marseille accueillera dans la semaine du 26 mai un congrès qui réunira 2000 chercheurs, techniciens, médecins spécialisés dans les problèmes liés au handicap.

Si Marseille a été choisie pour accueillir ce congrès, est-ce pour montrer à tous ces spécialistes ce qu'il ne faut surtout pas faire en matière de transports en commun, de stationnements/obstructions, de trous dans la chaussée ?

Espérons que les congressistes auront la gentillesse de traîner les édiles marseillais dans les rues de la ville pour leur mettre le nez sur les modifications élémentaires à effectuer !