Si pour un des militants de l'association des victimes de l'amiante du pays d'Arles "Pour nous le temps presse..." , il n'en est pas de même pour les patrons auxquels ces travailleurs demandent réparation.
Lundi 7 octobre c'étaient les demandes de 95 salariés des CMP d'Arles qui ont côtoyé l'amiante tous les jours qui ont été reportées. La cause invoquée par les avocats du patron : les échanges de pièces entre les avocats auraient été mal fait...
Intoxiqués par l'amiante, bien sûr que les travailleurs l'étaient, du soudeur à l'ingénieur en passant par les secrétaires. L'amiante était partout.
À l'atelier, chaque soudeur avait un petit oreiller rempli d'amiante qui lui permettait de s'appuyer sur une pièce métallique pour pouvoir atteindre ce qu'il devait souder.
Pour souder des pièces épaisses de 10cm chauffées à 200° les travailleurs s'installaient sur un matelas d'amiante.
C'était par tonnes que l'entreprise commandait l'amiante chaque année.
Quand aujourd'hui les patrons usent des armes qu'ils possèdent en jouant sur les finasseries juridiques c'est immonde, et cela d'autant plus que ceux qu'ils ont intoxiqués ne peuvent attendre indéfiniment.