Marseille

Les affaires sont les affaires

Brève
18/01/2012

Au-delà de la responsabilité du commandant du Concordia dans l'accident, il y a la responsabilité des donneurs d'ordres, des armateurs, que cela soit Costa Croisière, Carnival ou MSC. Ce sont eux qui affrètent les navires, qui les remplissent, eux qui recrutent des équipages au moindre coût. Ce sont aussi les responsables des ports qui favorisent cette course au gigantisme et qui ne pensent qu'au portefeuille de leur bourgeoisie, comme à Marseille qui est devenu un grand port de croisière. La ville de Marseille et le Grand Port Maritime de Marseille (GPPM) avaient choisi comme opérateur privé le deuxième armement mondial, MSC (Mediterranean Shipping Company), spécialisé dans la croisière.

Roland Blum, le premier adjoint UMP au maire de Marseille, a donc essayé de minimiser l'impact du naufrage et l'incurie des responsables, en précisant dans les colonnes du journal La Provence du 16 janvier : « Nous souhaitons que cela n'affecte pas ce secteur. Nous avons dépassé cette année les 800 000 croisiéristes. Costa fait partie de nos grands opérateurs qui ont fait de Marseille leur tête de pont. Une économie très importante pour la ville. »Quant à Yves Moraine, président du groupe majorité municipale à Marseille, toujours vertueux défenseur de la bourgeoisie marseillaise, il déclarait à France Bleue Provence qu'il ne fallait pas oublier que chaque croisiériste dépense 150 euros à Marseille et qu'il y en a 800 000 voire un million par an ; faites les comptes. Ces gens-là ne veulent surtout pas tuer ou même perdre la poule aux oeufs d'or.

Bouches-du-Rhône

Intérim, l'art et la manière de l'utiliser

Brève
13/01/2012

Les grandes entreprises de la région, Arcelor Mittal, Eurocopter, la pétrochimie ou le BTP, font largement appel au travail intérimaire. Cela leur permet d'embaucher et surtout de débaucher sans aucune contrainte, sans aucun problème pour eux...

Ainsi, pour le seul mois de novembre, la disparition d'emplois intérimaires est de 7,7 %, ce qui représente plusieurs milliers d'emplois supprimés, et autant de chômeurs en plus. Et quand ces grosses entreprises ont le cynisme de dire qu'elles ne licencient pas, c'est faux.

Licencier des intérimaires, ne plus les reprendre, c'est bel et bien fabriquer des chômeurs supplémentaires. Face à cela, que l'on soit embauchés en CDI, en CDD ou en intérim, nous sommes toujours en face du même exploiteur, du même patron. Raison de plus pour se battre ensemble contre ces licenciements déguisés.

Et face à cette situation, la répartition du travail entre tous, sans diminution de salaire, est à l'ordre du jour.

Marseille

Les requins de l'immobilier en action

Brève
13/01/2012

L'entreprise ANF Immobilier gère, à Marseille, de nombreux immeubles dans le périmètre de la rue de la République. Elle n'a que mépris pour ces gêneurs qui l'empêcheraient de faire ses affaires en paix, en particulier ces vieux locataires dont certains bénéficient encore de baux »Ÿloi 1948», assez avantageux pour eux.

Et c'est ainsi qu'une vieille dame de 80 ans, qui tenait à rester dans son appartement situé dans le quartier République-Sadi-Carnot, a failli périr d'intoxication aux gaz brûlés. Dans l'immeuble de cette dame, vers la mi-décembre, ANF, le donneur d'ordre a fait murer un puits de lumière, arrachant en même temps le tuyau d'évacuation des gaz brûlés.

Dans la soirée du 20 décembre, les Marins-Pompiers détectèrent des gaz brûlés dans tout l'appartement, et évacuèrent cette dame. Dans cet immeuble, il ne reste que quatre dames âgées de 80 à 94 ans.

Cette société immobilière, ANF Immobilier, utilise tous les moyens pour faire partir ceux qu'elle considère comme des empêcheurs de gagner gros !

Corse

Ils se battent pour leurs emplois

Brève
06/01/2012

Ils campent sous leur tentes dans les aéroports de Bastia et d'Ajaccio depuis le mois de septembre. Ils se nomment eux-même "les 45 indignés". En effet, indignés, ils le sont car Air-France, leur employeur, refuse d'appliquer la décision de justice demandant leur embauche définitive.

Le médiateur nommé par le tribunal des Prud'hommes, début décembre, avait dit parvenir à un accord, mais c'était sans compter sur la duplicité de la direction d'Air-France, qui, à la dernière seconde, au moment où ses représentants allait signer, leur demanda de rentrer toutes affaires cessantes sur Paris.

Là , même le commandant de bord, indigné par ce comportement, refusa d'embarquer ces drôles de négociateurs dans son avion à destination de Paris.

Les 45 salariés continuent à se battre courageusement pour leur embauche définitive, en bénéficiant du soutien de très nombreux travailleurs.

PACA

Les grands pourvoyeurs de chômeurs

Brève
05/01/2012

Selon les chiffres officiels, la région PACA compte 364 111 chômeurs, toutes catégories confondues, soit le chiffre le plus élevé depuis 12 ans. Parmi eux, ceux qui sont inscrits à Pôle Emploi depuis plus de 2 ans, a augmenté de 21,7% cette année. Pourtant, il ne s'agit pas d'une catastrophe naturelle contre laquelle on ne pourrait rien, mais d'une catastrophe sociale due à la course effrénée au profit de quelques grands groupes capitalistes.

En effet, ce n'est pas un hasard si les licencieurs de la région sont aussi d'énormes groupes capitalistes annonçant des bénéfices considérables : Unilever, liquidant les travailleurs de Fralib, et le groupe papetier Schweitzer-Mauduit-International, pour les salariés des papèteries de Malaucène.